C’est en présence du vice-président chargé du ministère des Transports et des Tics, Abdallah Saïd Sarouma, que l’Autorité nationale des régulations des Technologies de l’information et de la communication (Anrtic) a procédé, hier mardi 17 avril, à l’hôtel Retaj, à la remise de la ”licence globale et unifiée” à la société nationale des télécommunications, Comores télécom.
“Un impératif absolu” pour tous les opérateurs opérant sur le territoire national, déclare Saïd Mouinou. Le directeur général de l’Anrtic s’est réjoui de l’attribution de cette licence au terme d’un processus qui aura duré un peu plus de trois ans, et qui vient ainsi “régulariser le statut de l’opérateur historique vis-à-vis de la réglementation”.
La licence en question est annexée d’un cahier des charges qui “définit les droits de l’opérateur, ainsi que ses obligations vis-à-vis des consommateurs, du régulateur et du gouvernement”, poursuit Saïd Mouinou. Parmi ces obligations, la prestation des services aux utilisateurs finaux, le déploiement des réseaux, la couverture du territoire, la qualité des services, les tarifs appliqués, l’interopérabilité entre les opérateurs et la concurrence.
Rendre perméable l’interconnexion
Le directeur général de l’Anrtic rappellera également que le cahier des charges est un “contrat avec l’État” et que, en ce sens, l’opérateur est tenu de “répondre aux obligations qui y sont définies et à se conformer à l’ensemble des dispositions prévues par la réglementation en vigueur”.
Il insistera sur la nécessité pour les sociétés Comores télécom et Telco de rendre perméable l’interconnexion dans l’intérêt des consommateurs et de l’économie nationale. Pour le directeur général de la société Comores télécom, Archimede Ahamada M’sa, l’attribution de cette licence est “l’expression du processus de parachèvement du cadre réglementaire des organes des Tics en Union des Comores”.
Celle-ci, dit-il, va permettre aux opérateurs des Tics d’exercer leurs activités à concurrence égale. L’homme fort de l’opérateur national s’est dit prêt à relever le défi.
L’octroi de la licence globale et unifiée à la société Comores télécom est à la fois un “événement majeur et normal, puis plein de bon sens”, affirme le vice-président chargé du ministère des Transports et des Tics.
Un événement normal et majeur car il permet la régularisation de la société d’État. Et plein de bon sens”puisqu’il s’inscrit dans l’évolution des pratiques et des mentalités, visant à promouvoir le développement des communications électroniques en Union des Comores dans le cadre du respect du cadre juridique et des principes de la neutralité technologique et de la convergence des réseaux et des services”.
Abdallah Saïd Sarouma a appelé l’Anrtic à jouer sans concessions son rôle de régulateur “pour le développement d’une compétition efficace, d’une concurrence saine et loyale et pour la protection des intérêts des consommateurs”. Il a émis en outre le souhait de voir les deux opérateurs rendre effective l’interconnexion,”facteur essentiel à la viabilité de la concurrence”.