Ce sera une première. 5 ans après l’arrivée d’un second opérateur dans le pays, l’Autorité nationale de régulation des au scalpel la qualité des services proposés par Comores Télécom et Telco Sa. Ce test, comme ils le désignent, débutera ce lundi 28 février, selon le directeur technique de l’Anrtic, Taoufik Mbae. Dans une conférence de presse tenue vendredi, ce dernier a dévoilé les modalités de cette campagne qui, dans un premier temps, sera lancée dans la zone Hahaya-Mitsudje, pour une durée de 4 jours au maximum. “ Nous avons l’obligation de vérifier la qualité des services.
Le but est de contrôler si les opérateurs respectent les termes de leurs cahiers de charges. Certes, les outils manquent pour le régulateur mais nous disposons des équipements de base”, a-t-il avancé. En effet la loi de 2014 sur les communications électroniques autorise le régulateur à mener des enquêtes. L’article 11 de ce texte précise bien que «chaque année, les opérateurs détenteurs de licences sont tenus de communiquer les documents relatifs aux performances en termes de qualité de services sur la base des indicateurs mentionnés dans les cahiers de charges”.
Les appels, la couverture
Sur le terrain, le travail sera assuré par l’Anrtic avec assistance des opérateurs lesquels enverront des observateurs. “Nous n’irons pas poser des questions aux citoyens. Ce n’est pas une enquête sur la satisfaction des clients. Non. Les agents seront équipés de smartphones, des logiciels leur permettant de mesurer le niveau signal, la couverture, la connexion internet. Ils émettront par exemple même des appels”, a ajouté, le directeur technique de l’Anrtic, lors de sa conférence de presse du vendredi.
Ce test débutera d’abord à Ngazidja et se poursuivra progressivement dans les autres îles. Cette campagne, durera presque toute l’année. Une fois les résultats obtenus, des rapports seront rédigés et transmis aux deux opérateurs de télécommunications. Chacun se verra notifier les griefs répertoriés. “ Dans un premier temps, on leur accordera un délai pour améliorer la qualité. Puis s’en suivra une période de vérification. Ce n’est pas parce qu’un opérateur affirmera avoir réglé le problème qu’il faudra le croire sur parole. Pas du tout.
Nos équipes retourneront sur le terrain procéder à un contrôle. Si rien n’a été fait, l’on passera à l’étape des sanctions”, a prévenu Taoufik Mbaé. Mais selon de sources internes, il y a un point qui divise au sein de l’Anrtic notamment la communication du calendrier. “ Informer les opérateurs que nous irons dans une zone quelconque pour inspecter, pourrait jouer en leur faveur. Qu’est ce qui les empêcherait de rectifier les désagréments pendant la période de notre descente”, s’interroge notre source avant d’ajouter: “sur place, on pourrait recueillir des bons résultats alors que la zone fait d’habitude face à des problèmes de connexion ou de signal.
Mais ayant appris notre inspection, l’opérateur peut améliorer la qualité momentanément pour nous tromper”, a laissé entendre notre source.Pour rappel, l’année dernière, un test sous forme d’essai avait été réalisé uniquement à Moroni. Mais très vite, les opérateurs ont contesté les conclusions remettant en cause les méthodes utilisées. Reste à savoir s’ils vont cette fois-ci se conformer à cette obligation légale.