Le mobile money est un service de portefeuille mobile qui permet d’épargner, envoyer et recevoir de l’argent via un téléphone portable. C’est un système de paiement simple et sécurisé. Il suffit de souscrire à un compte auprès de son opérateur mobile, et l’alimenter, pour pouvoir disposer des différents services proposés, dont les transferts d’argent.
Le mobile money existe dans plus de 80 pays dans le monde. “Il se développe surtout dans les pays où la population est faiblement bancarisée”, explique Irchadidine Abdallah, président du Mouvement des entreprises comoriennes (Modec). Il citera notamment les pays africains où l’accès de la population à un compte bancaire (taux de bancarisation) est peu élevé.
“Au Kenya, il y a M-pesa, à Madagascar M’vola”, cite en guise d’illustration Irchadidine Abdallah. On peut y ajouter les grands opérateurs de Téléphonie mobile en Afrique, Orange et Airtel, qui offrent des services de mobile banking dans plusieurs pays du continent : Côte-d’Ivoire, Sénégal, Mali, etc. Orange Money, en particulier, opère dans 17 pays d’Afrique et du Moyen-Orient. L’opérateur des Télécoms ambitionnerait de devenir une banque à part entière en Afrique.
Le mobile money est censé pallier le défaut d’agences, de guichets, ainsi que de terminaux de paiement. “Il doit permettre à tout un chacun de faire un transfert”, explique le président du Modec. Aux Comores, ajoute-t-il, “le taux de couverture par tranche de 100.000 habitants est de 0,12% en termes d’agences, 0,04% en termes de guichets et 0,02% en termes de terminaux de paiement. Le paiement par carte bancaire s’élèverait à 1,85%, toujours par tranche de 100.000 habitants. Seules 61.695 personnes disposeraient de compte en banque actifs, s’agissant de la microfinance”. Ces chiffres, qui datent de ce mois de novembre 2017, sont “certifiés par la Banque centrale”.
Comores Telecom avait déjà proposé un service “Huri money”, destiné au transfert et réception ; virement et paiement ; achat de crédit.
L’opérateur historique n’avait cependant pas eu l’agrément de la Banque centrale et avait dû stopper son service. Le président du Modec affirme ne pas connaître le format de “Wari”, mais salue l’initiative et formule ses encouragements. En appelant toutefois à ce qu’il y ait des mesures d’accompagnement afin de lutter contre la cybercriminalité.
Mobile money : Mctv a fait découvrir son application “Wari” samedi dernier
La Maison comorienne de transferts et valeurs (Mctv) a lancé samedi 18 novembre dernier une journée porte ouverte à son siège situé à Dar Saanda, pour le lancement de son application Wari, disponible sur les Smartphones.
L’application permettra de payer des factures dans les différents supermarchés, les sociétés privées ou publiques, dans les hôtels ou encore les restaurants
Parmi ses premiers adhérents, on peut citer Nassib, le Select, pharmacie Esm, Mag-market et Station du port, ce qui permettra aux clients de payer et de faire leurs achats facilement entre ces sociétés sans avoir recours à de l’argent liquide ni même se déplacer.
Pour Naila Nadjim, de la société Mctv, c’est un grand succès, c’est la première fois qu’un tel produit est lancé ici aux Comores. Elle a expliqué que cette opération ne se limite pas au niveau national, mais elle peut se faire entre les Comores et d’autres pays, comme le Sénégal et tout autre pays qui utilise la société Wari
avec ma fille qui est au Sénégal, d’ici où je me trouve, je lui recharge du crédit, paie sa scolarité, et ses achats, en toute facilité, rapidité et avec des frais moindres.
Quant à la responsable des opérations de la société Mctv, Rasmia Binti Maarouf, a explicité que pour ouvrir le compte My Wari, il y a plusieurs possibilités : soit on se rend à la société Wari avec une carte d’identité ou voir une personne qui détient déjà l’application et la transferer par CShare, SHAREit …..
El-Aniou Fatima
(Stagiaire)