L’Association des amis de Nyumbadju-Djumwashongo a officiellement lancé, le samedi 14 juin au soir à Djumwashongo, un nouveau projet intitulé Ulanga Unono-Mwema, axé sur la « valorisation des espèces végétales les plus utilisées à des fins médicinales et cosmétiques ». Ce projet, qui s’étalera sur une période de 15 mois, vise à préserver la biodiversité locale tout en renforçant les savoirs et pratiques traditionnels autour des zones humides de la forêt de Nyumbadju, dans la zone de Karthala, sur l’île de Ngazidja. La cérémonie de lancement a rassemblé plusieurs personnalités et acteurs communautaires, parmi lesquels Ahamada Mzé Hamadi, maire adjoint de la commune de Ntsinimwapanga-Hambu, Ali Toihiri Abdou Moinafahamoe, représentante de l’Agence nationale des aires protégées, ainsi que des élus, des membres des communautés locales et des journalistes.
Lors de son intervention, le chef de projet Oirdi Abdourahim Mze a rappelé que cette initiative s’inscrit dans la continuité du projet précédent consacré à la conservation des écosystèmes de la région de Karthala. « Ce projet permettra également de préserver les écosystèmes de la région de Karthala et de mettre en œuvre le projet actuel grâce à des pratiques agricoles et forestières résilientes au climat dans la réserve forestière de Nyumbadju », a-t-il déclaré. Il a précisé qu’Ulanga Unono-Mwema dépasse le simple usage des plantes : il s’agit aussi de contribuer à la conservation durable de la biodiversité en intégrant les connaissances culturelles et les pratiques écologiques dans la gestion des ressources naturelles. Le projet, selon lui, entend améliorer la préservation des zones humides de Nyumbadju par la promotion de plantes médicinales et ornementales, à travers une gestion rationnelle des ressources naturelles et un appui aux initiatives d’entrepreneuriat communautaire, tant pour les femmes que pour les hommes.
Un appui aux initiatives d’entrepreneuriat communautaire
Il comprend également des volets de sensibilisation et de formation : les agricultrices locales seront accompagnées dans la culture, la transformation et la commercialisation de ces plantes, tout en apprenant des techniques respectueuses de l’environnement. Parmi les objectifs cités par le chef de projet figurent aussi la restauration des plantes médicinales et ornementales forestières et le développement de la phytothérapie dans la région. À plus long terme, le projet souhaite soutenir l’émergence de véritables entrepreneurs environnementaux dans la culture durable de végétaux à haute valeur ajoutée. Ahamada Mzé Hamadi, représentant de la commune, a salué l’initiative, estimant que « ce projet sur l’utilisation des espèces médicinales et cosmétiques au niveau communautaire est essentiel».
Il a également exprimé sa gratitude envers l’association pour les efforts déjà fournis, ainsi qu’au bailleur, le Fonds de partenariat pour les écosystèmes critiques (Cepf).
Pour sa part, Mahmoud Habib, chef du village, a remercié l’association pour son engagement constant dans la protection de l’environnement. Il a affirmé, au nom de ses collègues et de la population, leur volonté de soutenir activement cette nouvelle phase. «Nous voulons encourager d’autres jeunes à entreprendre de tels projets à l’avenir et à développer leurs compétences scientifiques et pratiques», a-t-il dit. L’Association des amis de Nyumbadju-Djoumwashongo œuvre pour la défense de l’environnement. Depuis 2023, elle bénéficie du soutien du Cepf pour mener à bien ses actions dans la forêt de Nyumbadju.