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Un coffre dérobé au centre douanier de Moroni-Port

Un coffre dérobé au centre douanier de Moroni-Port

Société | -   Faïza Soulé Youssouf

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Un coffre contenant 4.200.000 de francs comoriens a été dérobé entre samedi et dimanche derniers au centre douanier de Moroni-Port, selon les premiers éléments de l’enquête. La porte menant au bureau où se trouvait le butin n’a pas été forcée. Plus de 6 personnes sont en garde-à-vue. L’enquête piétine. Les investigateurs auraient pu compter sur les caméras de surveillance mais hélas celles-ci ne sont pas dotées d’autonomie et il y a eu des coupures de courant. Le méfait aurait donc pu être commis lors des délestages

 

Un coffre contenant 4.200.000 de francs a été dérobé au centre douanier de Moroni-Port. L’acte, pour le moins étonnant, aurait été commis dans la nuit de samedi à dimanche. La porte menant au bureau où se trouvait l’objet du délit n’a subi aucun dégât. «Sur les lieux, il n’y avait aucune trace d’infraction», a assuré une source proche des enquêteurs. Et les clés sont toutes en la possession du receveur. Toujours est-il que samedi dernier, un homme nouvellement affecté au service des litiges de l’administration douanière a, comme à son habitude, à la fin de sa journée de travail, déposé son coffre avec les recettes des produits de redressement dans le bureau du receveur. Le lendemain, c’était le jour des élections et de toutes les façons c’était un dimanche.


Lundi, à son arrivée au bureau, le receveur n’a pas constaté l’absence du coffre. «C’est son assistante qui s’est rendu compte qu’il avait disparu», a confié notre source. Des investigations en interne ont été engagées. Et ce n’est que le 25 février que l’affaire parvient aux oreilles de la gendarmerie, en fin de journée. Plus de 6 personnes sont placées en garde-à-vue mais selon notre interlocuteur, l’enquête piétine. Si bien que l’on n’est pas en mesure d’indiquer le jour où a été commis le méfait. «Cela s’est passé entre samedi et dimanche», a avancé notre source sans pouvoir donner plus de précisions.

Images captées par les caméras

Les interrogatoires sont menés : receveur, chef du service des litiges, agents de sécurité, serrurier sans guère plus de résultats. Les enquêteurs auraient pu compter sur les images captées par les caméras de surveillance sauf qu’il y a un mais : «il y a eu des coupures de courant et donc il y a des séquences entières qui manquent parce que les caméras de surveillance ne sont pas dotées d’autonomie», a-t-on fait savoir. Il est toutefois possible que le coffre n’ait toujours pas quitté la douane. «Il pèse entre 12 et 13 kilogrammes, il s’agit d’un objet bien encombrant, qui même s’il était mis dans un sac, ne serait pas passé inaperçu», croit savoir notre interlocuteur. L’affaire devrait être déférée au parquet ce jeudi.

 

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