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Transports I Un Comorien invente une application qui permet de réserver un taxi en ligne au pays

Transports I Un Comorien invente une application qui permet de réserver un taxi en ligne au pays

Société | -   Abdou Moustoifa

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La startup, dirigée par Salim Combo, offre aux potentiels clients la possibilité de réserver un taxi en ligne. Une première aux Comores. Nafassi, le nom de cette application, n’est pour le moment téléchargeable que sur les smartphones Android. Personne n’oserait comparer Nafassi à la célèbre entreprise californienne Uber, mais ses gérants y voient déjà grand et espèrent devenir une référence dans la zone Océan indien.

 

«Lors de mon récent séjour aux Comores, en 2016, j’ai eu du mal à programmer mes déplacements à cause de l’absence d’informations sur les transports. J’ai même failli rater mon vol de retour à cause des problèmes de taxi», se souvient encore le créateur de Nafassi, une application mobile dont le but est de faciliter la mobilité de la population, aussi bien dans le milieu urbain que dans les périphéries. Ces mésaventures, Salim Combo ne les oubliera jamais. Bien au contraire, il s’en servira pour concevoir son joujou. «Je ne voulais pas que quelqu’un d’autre vive le même calvaire que moi. Lorsqu’on se rend dans un pays, la première des choses à faire c’est de planifier ses déplacements», expliquait-il. Conçue au mois de novembre 2018 par ce jeune comorien résidant à Nantes en France, Nafassi se révèle être une sorte de guide pour ceux qui souhaitent se déplacer à l’intérieur du pays.

La sécurité des clients et la formation des chauffeurs

Le guide est disponible en deux versions : numérique et papier. Il s’agit d’un annuaire contenant les informations détaillées sur les chauffeurs de taxi. L’application est téléchargeable pour l’instant sur Android gratuitement. Pour s’inscrire, un chauffeur aura besoin de sa pièce d’identité. Après le nom, le prénom et l’adresse e-mail, le chauffeur peut intégrer les autres informations nécessaires, notamment ses contacts, son positionnement, les tarifs, le modèle de la voiture et le nombre de places. Quant aux clients, ils auront la possibilité de soumettre un itinéraire (lieu de départ et la destination). «L’objectif de Nafassi est de mettre en relation les chauffeurs de taxi et les clients aux Comores. Son rôle est de favoriser une globalisation des offres de transports à l’échelle nationale. Cela va aider les transporteurs à mieux organiser leurs journées. Le pays pourra aussi gagner en visibilité», s’est réjoui notre développeur. Le client une fois rentré sur l’application choisira le service auquel il sollicite dans ces différentes rubriques : Taxi ville, transport interurbain, taxi aéroport, transport à la demande et transports régionaux et départs.

Avoir un taxi à l’aéroport

«Pour aller quelque part, il fallait sortir dehors pour tenter sa chance. Donc à Dieu la ponctualité. Cela n’était pas concevable pour un entrepreneur comme moi. A l’aéroport aussi le besoin se fait ressentir. Je me suis mis à la place d’un touriste qui vient de débarquer pour la première fois aux Comores. Il lui faut un taxi. C’est pour ces multiples raisons que j’ai créé cet outil», a poursuivi Salim combo.
Nafassi est accessible dans 9 pays : Egypte, Maroc, Maurice, Cameroun, Afrique du Sud, Kenya, Mozambique, Tanzanie et France. Un choix qui n’est pas anodin, selon notre interlocuteur. «Plusieurs raisons ont motivé le choix de ces pays. Il y a le business, les études, les soins, le tourisme. Maintenant, ils pourront réserver leurs taxis depuis ces pays. Une fois à Hahaya, Wani ou Bandar salam, ils seront pris en charge», a-t-il fait savoir.


Pour mieux vulgariser cette technologie, les responsables de la startup comptent organiser dès l’année prochaine, des formations au profit des chauffeurs grâce à l’appui des syndicats du transport. Certes, pour mille raisons, personne n’oserait comparer Nafassi à la célèbre entreprise californienne Uber, mais ses gérants y voient déjà grand et espèrent devenir une référence dans la zone Ocean indien. Comme on dit, il n’y a que le premier pas qui coûte.

 

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