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Un prisonnier décédé au centre pénitencier de Koki

Un prisonnier décédé au centre pénitencier de Koki

Société | -   Sardou Moussa

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Les décès de prisonniers, mais aussi les évasions et les révoltes sont fréquentes au pénitencier de Koki, un établissement surpeuplé et où les conditions de détention demeurent encore difficiles. Même si des efforts d’amélioration sont déployés ces deux dernières années, comme l’aménagement de la cuisine, de toilettes intérieures, de lits ou d’une infirmerie.

 

Un prisonnier est mort en détention, le dimanche 20 février au centre pénitencier de Koki, à Ndzuani. Il s’appelait Dhouli Toukaidine et était natif de Lingoni, un village de la région de Sima, d’après le chef des gardiens de cette prison, Ahmed Abdou, qui n’a toutefois pas pu fournir son âge. De ce dernier, l’on apprend également que la mort de Dhouli a été “naturelle, selon le médecin de la prison”. Il soutient aussi que ce prisonnier, arrivé dans cette prison le 8 février dernier, “n’avait donné aucun signe de maladie” durant sa détention.


Ni le procureur de la République près le tribunal de Mutsamudu, ni le procureur général n’ont pu être joints pour corroborer ou préciser ces renseignements du chef des gardes pénitencier, tout comme il nous a été impossible d’interroger des codétenus pour recueillir leurs témoignages.
Le dernier décès d’un prisonnier dans cet établissement remonte à juillet 2021. La même “mort naturelle” a été conclue, et le corps a été inhumé quelques heures après le décès.


Pourtant un codétenu interrogé avait affirmé que le jeune Attoumane Maanfou disait « souffrir du froid » et  « avoir mal partout ». D’ailleurs, la semaine de la mort de ce dernier, deux autres détenus avaient été admis à l’hôpital pour des “courbatures” et des “pieds gonflés”, d’après un médecin du service de santé militaire de l’île. Les décès de prisonniers, mais aussi les évasions et les révoltes sont fréquents au pénitencier de Koki, un établissement surpeuplé et où les conditions de détention demeurent encore difficiles. Même si des efforts d’amélioration sont déployés ces deux dernières années, comme l’aménagement de la cuisine, de toilettes intérieures, de lits ou d’une infirmerien

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