Une cellule de crise a été mise en place au ministère des Affaires étrangères pour suivre la crise qui secoue le Soudan ces derniers jours. L’information a été communiquée par l’Association des étudiants comoriens du Soudan, au cours d’un point de presse, tenu hier jeudi 20 avril, à la faculté Imam chafouin de Moroni. Cette rencontre avait comme objectif de «soutenir nos frères qui sont là-bas, mais aussi d’apaiser leurs familles respectives en leur expliquant la situation actuelle», annonce Mohamed Mbae Ahamada, président de cette association.
En plus de ce soutien proclamé haut et fort, hier matin, Mohamed Mbae Ahamada a ajouté que l’association a échangé avec l’ambassadeur des Comores auprès de la République d’Egypte qui représente également les Comoriens au Soudan afin de discuter cette situation. «Effectivement, l’ambassadeur nous a dirigés vers le ministère des Affaires étrangères, où nous avons installé une cellule de crise pour s’informer régulièrement ce qui se passe au Soudan. Nous travaillons ensemble».
«228 étudiants au Soudan»
«Nous avons organisé une réunion d’urgence le mercredi dernier, afin de pouvoir voir ce que nous allons faire suite à cette situation à l’endroit de nos frères. Mais aussi de montrer leurs doléances actuelles suite à cette crise», a souligné le président de l’association des anciens étudiants du Soudan. «On compte 228 étudiants. C’est l’ensemble des étudiants comoriens qui se trouvent actuellement au Soudan», a-t-il souligné. Quant à la vie quotidienne sur place, Mohamed Mbae Ahamada, a ajouté que bon nombre de ces étudiants sont inscrits à l’Université internationale d’Afrique et vivent dans la grande peur. «En réalité, ils ont des problèmes pour sortir, ils ont peur de sortir pour faire des courses et préparer le jeûne de Ramadhwani. Il y a ceux qui sont actuellement dans l’obligation de prendre le risque pour s’occuper de leurs sœurs, également présente là-bas».
Au sujet des relais de communications entre ceux qui sont au Soudan et ceux qui sont aux Comores, «les étudiants comoriens qui se trouvent au Soudan sollicitent à ce que les deux pays ouvrent les négociations afin d’aboutir à une accréditation immédiate d’un ambassadeur des Comores au Soudan». Cette idée avancée en pleine période de crise, semble, aux yeux des membres de l’association, impossible.
Les membres de l’association suggèrent au gouvernement d’engager des négociations avec d’autres pays amis capables d’intervenir au nom des autorités comoriennes, pour apporter soutien et sécurité aux étudiants comoriens.
Quant à la décision de quitter le territoire, l’association a souligné : «nous demandons le cessez-le-feu, mais une fois la situation devient plus grave, nous demanderons une conversation avec un autre pays arabe pour permettre aux étudiants en fin d’année pour boucler leurs études dans leur pays», a-t-il expliqué.
De son coté, Amir Assoumani, ancien président des étudiants comoriens au Soudan, appelle ses anciens collègues à garder leur calme et à rester à l’écoute de ceux qui sont pays. «Premièrement, je prends cette occasion pour rassurer que nous allons faire tout ce qu’est nécessaire pour leur bien. Et le gouvernement également jouera son rôle pour les protéger». A noter que d’autres étudiants comoriens poursuivent leurs études dans d’autres universités, écoles et centres de formation.
Faissoil Fatihoudine (stagiaire)