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Une collégienne est portée disparue à Manyasini depuis le 28 avril

Une collégienne est portée disparue à Manyasini depuis le 28 avril

Société | -   Sardou Moussa

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Une adolescente du nom de Toiwiya Rakib, originaire de Manyasini (région de Nyumakele à Ndzuani) est portée disparue depuis une dizaine de jours. Tout laisse penser qu’elle a été enlevée, violée et tuée, un soir de fin avril dernier, à la sortie d’une soirée de danse traditionnelle. Interrogés à leur domicile au début de cette semaine par nos confrères de l’antenne anjouanaise de l’Office de la radiotélévision des Comores (Ortc), ses deux parents ont affirmé n’avoir pas eu de ses nouvelles depuis.

 

 

Tout remonte au dimanche 28 avril, après une soirée de wadaha, à Manyasini, son village. La collégienne (elle était en 5ème) aurait alors été conduite à moto par un commerçant du village voisin de Hadda (un homme beaucoup plus âgé qu’elle), vers Bweladungu, une localité assez éloignée de son village, mais limitrophe de Domoni. Depuis, elle n’a réapparu nulle part. Son "compagnon" a toutefois été attrapé, alors qu’il était, semble-t-il, sur le point de fuir l’île à destination de Mayotte. Depuis, il se trouve aux mains des enquêteurs de la gendarmerie, à Mutsamudu. Il s’agirait d’un récidiviste, d’après le chef du village de Manyasini.

 

L’homme, d’après ce qu’il aurait confié aux enquêteurs, n’avait pas agi seul : trois autres garçons auraient également été de la partie, dans ce que l’on pourrait appeler une séance de viol à plusieurs, suivie probablement du meurtre de celle qui aurait pu, après avoir retrouvé sa liberté, les dénoncer à la justice. Ces derniers sont donc actuellement en cavale. Mais les déclarations du principal suspect de cette affaire laissent parfois dubitatif. En effet, l’homme avait déjà avoué aux enquêteurs que la jeune fille avait bel et bien été violée et qu’elle était tombée dans un ravin en tentant de prendre la fuite, mais après fouille minutieuse de l’endroit indiqué par la gendarmerie et les villageois, aucune trace d’elle n’y a été trouvée.

 

Il faut rappeler qu’une affaire à peu près similaire se trouve devant la justice depuis trois ans, et n’est toujours pas élucidée. Il s’agit de l’affaire Roukayat, du nom de cette fillette de trois ans qui a été portée disparue le 26 juin 2016, et retrouvée morte quatre jours plus tard à quelques dizaines de mètres seulement de son domicile, près d’une rivière, dans le quartier de Hombo à Mutsamudu. Un suspect du nom de Bachir Warba, arrêté deux mois après, croupit jusqu'à présent en prison, attendant d’être jugé.

 

Sm

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