Très sollicités en toute période, en particulier durant ce mois sacré, ces produits de consommation courante demeurent introuvables. Les lieux sont envahis par le fruit-à-pain qui n’est pas à la portée de tous car 250f l’unité. Les ménages qui doivent à tout prix mettre quelque chose sur la table pour la rupture du jeûne n’ont de choix que de se soumettre à ce prix. 

 

Avec l’intervention des forces de l’ordre, les vendeurs de fruit-à-pain étaient obligés de revoir leur prix, trois pièces pour 500fc. Furieux de ce prix imposé, un vendeur qui a refusé de décliner son identité a grondé : «nous sommes obligés de vendre cher car nous devrons nous aligner aux prix des magasins. Après nos reventes, nous allons  au magasin pour acheter du riz, du sucre, de l’huile, de la farine  ou autres choses qui coûtent aussi chers. Alors, nous suivons le rythme». 

 

Toujours dans sa voix colérique, le même vendeur ajoute : «pourquoi nous obliger à vendre moins cher et ne pas revoir à la baisse les produits importés ? Tout les jours, le prix du sac de riz ne cesse d'augmenter, combien de tas de banane je vais vendre pour pouvoir acheter un sac de riz à 10 000fc ?», s’interroge-t-il. 

 

Le vendeur demande l’intervention de l'Etat. Il estime que les prix des produits agricoles seront toujours à la hausse. Cette situation inquiète beaucoup les habitants de Mwali. L'île de Mohéli longtemps réputée «le grenier des Comores » avec son approvisionnement en produits vivriers dans les autres îles se trouve durant ces dernières années en manque de ces produits pour satisfaire la population locale. Les revendeurs préfèrent transporter leurs marchandises soit à Ndzuani ou à Ngazidja pour les revendre au double ou au triple.