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Une quinzaine de personnes dont cinq étrangers et quatre présents aux Comores

Une quinzaine de personnes dont cinq étrangers et quatre présents aux Comores

Société | -   Mariata Moussa

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Au procès, ces inculpés ne vont pas tous répondre présents à l’appel du président de la cour, l’honorable Omar Ben Ali, étant donné que trois parmi elles ont bénéficié d’un non-lieu, cinq sont des ressortissants étrangers qui n’ont jamais répondu aux convocations du juge et quatre autres comoriens qui se trouvent actuellement en France.

 

La cour de sûreté de l’Etat est convoqué ce lundi matin pour examiner l’affaire du détournement presumé des fonds du Programme de citoyenneté économique pour une durée de trois jours. Les personnes initialement concernées par cette affaire sont environ une quinzaine dont l’ancien président Mohamed Abdallah Mohamed Sambi, poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpations, entre autres, «détournement, corruption, complicité de faux et usage de faux. Au procès, ces inculpés ne vont pas tous répondre présents à l’appel du président de la cour, le magistrat Omar Ben Ali, étant donné que trois parmi elles ont bénéficié d’un non lieu, cinq sont des ressortissants étrangers qui n’ont jamais répondu aux convocations du juge et quatre autres Comoriens qui se trouvent actuellement en France.


Au sujet de cette grosse absence, les cinq étrangers sont les collaborateurs ou travaillant pour le compte de l’homme d’affaire franco-libanais, Bashar Kiwan poursuivis dans leur ensemble pour leur inculpation dans ce supposé détournement. Il s’agit d’Ali Kazma, Mohamed Djaroud, Majd Suleiman et Mohamed Said Abdoulkader Alkadamin. Avec Bashar Kiwan, cette bande de cinq n’a jamais été entendue par la justice comorienne. Les autres inculpés qui ne sont pas au rendez-vous ce matin, sont Anbdou Satar Mohamed Abdallah Sambi, Zoubert Ahmed Soufiane, l’ancien député Ibrahim Mhoumadi Sidi, l’ancien vice-président, Mohamed Ali Soilihi. Sur ces quatre inculpés, deux d’entre eux ont fait objet d’un mandat d’arrêt international et n’ont jamais été entendu par la justice.


Inculpé pour «faux et usage de faux, corruption et usurpation de fonction» présumés, l’ancien député du Nguwengwe a passé plusieurs mois en détention provisoire. Après avoir bénéficié d’une mise en liberté provisoire, l’ancien député s’est rendu en France où il se trouve actuellement. Quant à l’ancien vice-président, Mohamed Ali Soilihi, poursuivi dans cette affaire pour les chefs de «détournements de deniers publics» présumés, son départ pour la France est plus que surprenant car, intervenu en moins de trois semaines de l’audience. Interrogé sur cette affaire, Me Abdillah M’madi Said a déclaré qu’il sera présent au palais de justice, mais doute fort qu’il aura droit à la parole dans la mesure où son client ne sera pas présent.

Les grands absents à cette audience

Suite à ces absences, quatre inculpés seulement seront présents devant le juge. Il s’agit de l’ancien conseiller du vice-président, Abdillah Said Soilihi, l’ancien député, Abdou Bacar Dossar Mohamed, l’ancien vice-président, Nourdine Bourhane et l’ancien président Sambi. Interrogé sur cette affaire, Me Aicham Itbar, un des avocats de l’ancien député de Mutsamudu a déclaré : «je suis serein et mon client aussi. Mon client a les réponses que tout le monde se pose car il n’a pas participé au détournement perpétré dans ce programme. Heureusement pour lui car la plupart des inculpés l’ont confirmé». Cette sérénité est également constatée du côté de Djamal Soilih, l’avocat de Nourdine Bourhane.


Si ces avocats sont sereins, aucune réaction n’a été recueillie du côté de l’ancien président. Joint au téléphone, Me Mahamoudou Ahamada était sur répondeur. Cependant, selon l’ordonnance du renvoi du juge, l’ancien président s’est défendu «n’avoir jamais détourné les fonds du programme de citoyenneté économique, ni aidé personne à le faire».Selon toujours cette ordonnance, l’ancien président a également nié avoir donné «un mandat à Bashar Kiwan pour négocier avec un quelconque Etat, mais qu’il lui a plutôt chargé de trouver un Etat qui prendra la responsabilité avec la garantie de trouver des candidats à la citoyenneté économique».
Les grands absents à cette audience, le directeur de la police, Abou Achirafi Ali, qui lui seul avait déjà fait objet d’une procédure de détournement présumé, estimé «à 1,2 milliard des fonds de ce programme de citoyenneté économique», cette procédure issue de l’enquête parlementaire ne l’a pas inquiété ainsi que l’ancien président Ikililou Dhoinine, ancien ministre des Finances sous Sambi.


Pourtant, l’ordonnance de renvoi du juge d’instruction qui a renvoyé le dossier devant cette juridiction d’exception, qui est la cour de sûreté de l’Etat a mentionné que «la question de la citoyenneté économique était gérée par l’inculpé Ahmed Abdallah Mohamed Sambi, lui-même ainsi que le directeur de la sûreté… car les ordres venaient du chef de l’Etat après l’arrivée de la liste des bénéficiaires des passeports de la citoyenneté économique».

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