Selon le docteur Saindou M’madi, chef du service des urgences au Centre hospitalier de Hombo, ils se répartissent ainsi : 300 enregistrés à Hombo même, 340 à l’hôpital de Mremani, 240 à celui de Pomoni, 106 à Sima et 227 à Wani.
Selon l’urgentiste, huit décès ont été officiellement enregistrés, en ce mois, mais notre médecin relativise ce chiffre : «Il y a sans doute davantage de décès, mais comme chez nous, les personnes qui décèdent sur le coup lors d’un accident ne sont généralement pas emmenés à l’hôpital, alors il est certain que ces huit décès ne reflètent pas la réalité», a-t-il expliqué. Il attribue ces accidents à plusieurs causes, parmi lesquelles l’excès de vitesse, la méconnaissance du code de la route, la dégradation du réseau routier, l’ivresse au volant ou encore l’âge immature des motards.
A la lecture des statistiques, le taux des accidents routiers à Ndzuani est monté en flèche en l’espace de quelques années. Un rapport des accidents de la route entre 2011 et 2013 dans l’ensemble de l’archipel, émanant de la direction nationale de l’Aménagement du territoire, avait fait état d’une moyenne de 100 accidents à Ngazidja, contre 50 seulement à Ndzuani et Mwali réunis, au titre de l’année 2012. A l’époque toutefois, c’est la route anjouanaise qui avait été la plus meurtrière, avec une moyenne estimée à vingt morts.
Les experts avaient pointé du doigt les «défaillances techniques» qui affectent les véhicules. Ici, l’on avait surtout fustigé les véhicules dits à «volant à droite».
Et puisque l’on en parle, notons justement que près d’une vingtaine de ces véhicules, qui avaient été immobilisés par la douane de Mutsamudu depuis quelques mois, en vertu de la décision du ministère de l’Intérieur interdisant leur importation depuis septembre dernier, ont tous fini par être récupérés par leurs propriétaires, à en croire une source du syndicat des chauffeurs de l’île.
SM
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