La vedette de type kwassa kwassa, dirigée par le commandant Ba Kadafi, un homme réputé pour sa rigueur et sa ponctualité, effectuait sa traversée habituelle lorsque le drame s’est produit à l’approche des côtes de Hoani. Selon le récit du commandant depuis son lit d’hôpital, le départ d’Uropveni s’était déroulé dans des conditions normales, sans surcharge et avec une mer calme. Mais à l’approche de Mwali, le bateau a été surpris par un courant violent et des vagues successives, provoquant son chavirement. Tous les passagers portaient leurs gilets de sauvetage et avaient reçu pour consigne de rester groupés.
Cependant, une femme accompagnée de deux enfants s’est retrouvée isolée par la force des vagues. Le commandant affirme avoir pu sauver l’un d’eux avant de perdre connaissance. Les garde-côtes comoriens et les pêcheurs de Hoani se sont rapidement mobilisés pour secourir les naufragés, déjà affaiblis par les vagues.
Mobilisation et prise en charge
D’après le centre hospitalier régional de Fomboni, quatre personnes ont été admises : trois au service des urgences et une femme à la maternité. Le gouvernorat de Mwali a annoncé la prise en charge des frais médicaux, tandis que les médecins ont rassuré que le pronostic vital des blessés n’était pas engagé. La vedette Adore Comores, qui devait également assurer la traversée Hoani-Uropveni le même jour, a dû rebrousser chemin en raison de la forte houle. Cet accident rappelle l’urgence de renforcer les conditions de navigation et la sécurité maritime afin de limiter les pertes en vies humaines dans l’archipel.