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Une évasion de prison suivie d’un incendie du palais de justice à Ndzuani

Une évasion de prison suivie d’un incendie du palais de justice à Ndzuani

Société | -   Sardou Moussa

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La journée du dimanche 9 avril a été marquée par deux incidents graves qui ont affectés l’institution judiciaire au niveau de l’île de Ndzuani. Il y a d’abord eu l’évasion d’une trentaine de prisonniers vers la fin de la matinée, puis un incendie criminel du palais de justice de Mutsamudu le soir.

Au sujet de ces deux forfaits, aucune déclaration officielle du parquet n’a jusqu’à présent été faite. Toutefois, les témoignages recueillis auprès de sources anonymes crédibles permettent de dresser le bilan suivant, au sujet de l’évasion : au total 29 détenus avaient réussi s’échapper du pénitencier, 2 ont été capturés vers la tombée du soir, et un autre a été blessé par balle pendant sa fuite, et hospitalisé depuis au Centre hospitalier de Hombo.
Quant à l’incendie de la salle d’audience du palais de justice, il a été opéré pendant que tout le monde rompait le jeûne, aux alentours de 19 heures. Les pyromanes se sont servis de pneus pour faire le feu sur les sièges en bois de la salle.


L’accès du public à cette salle, et même dans l’enceinte du palais, a été interdit ce lundi. Un employé des lieux nous a toutefois affirmé que «les parties où s’assoient les greffiers et le procureur ont été complètement détruites par les flemmes».

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Ce n’est pas la première fois que le palais de justice de Mutsamudu est vandalisé. En 2016, pendant les émeutes populaires déclenchées par l’affaire Branda (du nom de cet ex-policier qui avait été lynché par la foule à Mutsamudu après avoir assassiné une mère de famille), le bâtiment a été saccagé et incendié, cette fois en plein jour et en présence des forces de sécurité.


Il semble qu’une enquête a été ouverte ce lundi par la brigade de recherche de la gendarmerie pour tenter d’identifier et d’arrêter les pyromanes du dimanche soir, qui auraient réussi la prouesse de commettre leur forfait sans se faire remarquer par le gardien des lieux.


Ils auraient en fait été facilités dans leur besogne par l’absence de lumière à l’intérieur comme à l’extérieur du bâtiment, d’habitude noyé dans l’obscuritén

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