La formation d’un mois des agents des polices municipales de Ngazidja a pris fin hier, dimanche 4 mai, au Palais du peuple avec la cérémonie de remise des attestations de réussite aux participants. Plusieurs autorités concernées y ont pris part, notamment le procureur de la République, le directeur de cabinet du gouverneur de Ngazidja qui représentait ce dernier empêché, mais également plusieurs nouveaux et anciens maires.A l’occasion, le doyen de la faculté Imam Chafiou a, dans son mot de bienvenue, mis l’accent sur l’importance de défendre sa patrie. Selon lui, le prophète (s.a.s) a encouragé l’apprentissage des combats, notamment le tir à l’arc, la natation et l’équitation, pour mieux se défendre et défendre la patrie et son prochain.
Abdouraouf Abdou Omar a insisté sur un de ses hadiths sur l’importance et la vertu de la défense de la patrie en ces termes. «Veiller sur sa patrie une nuit et un jour est meilleur qu’un mois de jeûne surérogatoire et de prières nocturnes surérogatoires. Même si un croyant meurt pendant qu’il veille, son registre des actions ne sera pas fermé. Allah continuera à le pourvoir », a-t-il rapporté, ajoutant que par ce hadith, «le Messager d’Allah nous enseigne que la défense de la patrie est un devoir sacré ».
La responsabilité de la police municipale
C’est ainsi qu’il a saisi l’occasion pour encourager les agents des polices municipales à poursuivre ce qu’ils font. Il a alors félicité les initiateurs de cette formation et remercié toutes les forces de l’ordre pour leur travail de protection et de défense de la population et de la consolidation de la paix. Pour sa part, le chef de l’union des polices municipales de Ngazidja, Saïd Mohamed Youssouf, a rappelé l’objectif de la formation dispensée : apporter des connaissances théoriques et pratiques aux agents pour pouvoir consolider la paix. Il plaidera alors pour la mise en place de la loi sur la police municipale. «J’espère que cette nouvelle législature se penchera sur notre cas afin de renforcer notre corps et nous donner les forces nécessaires pour mener notre mission à bon escient », a-t-il déclaré, avant de rappeler le rôle de la police municipale. «Tout le monde ici sait ce que nous faisons. Personne n’ignore l’importance de notre travail qui est d’accompagner la police et la gendarmerie nationale. Nous jouons un rôle crucial, car nous sommes une police de proximité et nous jouons ainsi un rôle dans la prévention », a-t-il précisé. Saïd Mohamed Youssouf remerciera aussi les formateurs, notamment le lieutenant Youssouf Moissi de la gendarmerie nationale et le major Athoumane Abdou, alias Maboutiki, pour leur disponibilité.
A son tour, le président sortant de l’association des maires a profité pour évoquer la responsabilité de la police municipale. Pour lui, c’est un corps très important qui mérite d’être renforcé. Dini Ahamada a également rappelé la loi sur la décentralisation adoptée en 2011, dont le chapitre 3 évoque l’instauration des mairies et l’article 37 parle des polices municipales. «Encourager ces jeunes n’est autre que renforcer la loi. Je remercie ainsi les responsables qui ont travaillé pour former ces agents et renforcer leurs capacités », a-t-il formulé avant de plaider pour la mise en place de la carte professionnelle des polices municipales afin de se reconnaitre et se prêter mainforte.
Dini Ahamada saisira l’occasion pour parler de certaines difficultés rencontrées par les mairies dans leurs exercices, notamment les frontières entre les communes. Il a espéré que ces dernières trouvent des solutions rapides.Le directeur de cabinet du gouverneur de Ngazidja a fait part de sa satisfaction de voir ce corps renforcer avec des formations «qui lui dote les compétences morales et physique de travailler dans de bonnes conditions». «Je remercie alors les promoteurs de cette initiative, laquelle unit les forces des polices municipales », a-t-il déclaré avant d’annoncer l’installation du nouveau maire de la capitale, le 8 mai prochain, et la mise place du bureau l’association des maires de Ngazidja.
Nba