L’Assemblée générale ordinaire de l’Union régionale des Sanduk d’Anjouan (Ursa) s’est tenue le samedi 12 octobre dernier au siège social de cette dernière à Gégé. L’événement a réuni la direction générale et les 25 présidents du réseau. Cette rencontre a permis de faire un état des lieux de la situation de l’institution, des impayés et des nouveaux produits proposés.
Les présidents des Conseils d’administration des 25 Sanduk de Ndzuani ont échangé avec les membres de la direction générale et du Conseil d’administration de l’Ursa.
Cette réunion, qui a duré près de quatre heures, avait pour objectif de dresser un bilan des Sanduk et de faire le point sur les impayés jusqu’à septembre dernier. Miftahou Hadhura, assistant du directeur général de l’institution, a présenté le compte-rendu de l’assemblée. «En général, nous avons examiné la situation financière du réseau. Nous avons également analysé la situation globale des Sanduk de l’île, en mettant un accent particulier sur les impayés des 25 Sanduk. Cette situation nous oblige à recouvrer les nombreux impayés de nos clients. Ensemble, nous avons discuté des dangers et des conséquences du non-paiement des mensualités. Il est important de rappeler que notre institution financière a deux missions principales : l’octroi de crédits et la sécurisation des fonds. Les clients ont un contrat à honorer. Les différents techniciens, ainsi que les élus, doivent comprendre que c’est l’argent de tous», a-t-il déclaré. Des mesures d’accompagnement seront mises en place pour soutenir les clients en difficulté et assurer le recouvrement des prêts. Miftahou Hadhura a apporté des précisions concernant la gestion des clients en difficulté et le processus de recouvrement.
De nouveaux produits
«Il est vrai que certains de nos clients rencontrent de réelles difficultés. Ces derniers doivent se rapprocher de leurs agences afin de trouver des solutions communes. Toutefois, il y a aussi ceux qui, de mauvaise foi, ne respectent pas leurs engagements de remboursement. Dans ce cadre, nous avons la responsabilité d’éduquer financièrement toutes les couches sociales. Dans les prochains jours et durant plusieurs mois, un travail de terrain sera effectué pour le recouvrement des prêts. Nos clients ne doivent pas s’inquiéter de la situation», a-t-il ajouté.Lors de cette assemblée, deux nouveaux produits ont été mis en avant : l’épargne-tontine et l’épargne-retraite. Il a été annoncé que les 100 premiers souscripteurs de l’épargne-retraite recevront gratuitement leurs carnets.
«Jusqu’à présent, nous avions deux types de comptes : le dépôt à terme et le dépôt à vue. Désormais, nous avons introduit deux nouveaux produits : l’épargne-retraite et l’épargne- tontine. Cette dernière a été conçue pour permettre aux personnes les plus démunies d’épargner plus facilement. Le principe est simple : un minimum de 250 francs par jour est collecté directement par la Sanduk, sans que la personne n’ait besoin de se déplacer», a expliqué l’assistant du directeur.
Il a également détaillé les modalités et les avantages de l’épargne-retraite, accessible à tous. «L’épargne-retraite concerne tout le monde, que ce soit les fonctionnaires, les agriculteurs, les pêcheurs ou les commerçants. Elle permet à chacun de préparer sa retraite en fonction de ses moyens. Le montant minimum d’épargne est fixé à 5 000 francs par mois, sur une durée minimale de cinq ans. L’idéal est de cotiser autant que possible durant cette période, jusqu’à la retraite. En outre, chaque année, l’argent épargné génère des intérêts», a-t-il ajouté.Enfin, l’institution a annoncé la relance de l’octroi de crédits pouvant aller jusqu’à 1 million de francs à partir de ce lundi 14 octobre, avec «une réévaluation possible du plafond en janvier».