L’Onu Habitat et la mairie de Mutsamudu ont organisé, à l’Hôtel des îles de Mutsamudu, un atelier de présentation et de validation du Cadre d’action pour la résilience urbaine (Caru) 2024-2034 de la ville. L’élaboration de ce document entamée en 2023 entre dans le cadre du projet «Renforcer la résilience climatique urbaine en Afrique du Sud-Est». L’atelier a réuni une trentaine de participants, parmi lesquels des techniciens, des ingénieurs et des points focaux municipaux.
Cinq actions prioritaires
Le document final de 32 pages a été remis officiellement au secrétaire général de la commune et distribué aux participants. «Élaborer le Caru» représente la quatrième phase de l’outil de planification CityRAP, qui comprend 3 autres phases, à savoir «comprendre la résilience urbaine, collecter et organiser les données et analyser et prioriser les actions». Dans ce cadre, 5 actions prioritaires ont été définies pour Mutsamudu : «la gestion des risques de catastrophe, la planification urbaine, la sécurité alimentaire, le financement et la création d’espaces publics sûrs». Le coordinateur des projets de l’Onu Habitat aux Comores, Hamid Soulé, a insisté sur l’importance de cet outil dans le développement des communes.
«Nous faisons la promotion de cet outil dans plusieurs villes africaines. Ce travail en question a été réalisé à Moroni avec un financement de près de 2 millions de dollars. Cela a permis de grands travaux, notamment le drainage de la Coulée de Lave, la construction de bassins de rétention et un appui à la mairie pour la gestion des déchets. Nous avons déjà travaillé avec la ville de Mutsamudu et nous sommes actuellement sur Mitsamihuli et Nyumashuwa. L’objectif est de généraliser cette démarche aux principales villes du pays afin d’avoir une vision cohérente du développement urbain», a-t-il fait savoir.
Le directeur de cabinet du maire de Mutsamudu, Kamal Eddine Saindou, a, quant à lui, souligné la nécessité pour la municipalité de s’approprier ces outils stratégiques. «Ces plans nous manquent pour élaborer une politique de développement. Nous devons donc nous les approprier», a-t-il dit.