Si chaque enfant porte en lui un éclat de vie et une promesse d’avenir, ce n’est pas le cas de Nousra Moussa Saïd Omar. Née le 24 mai 2021, originaire de l’île de Mwali, précisément de Miringoni, sa vie a pris une tournure bien différente dès ses premiers mois. Prisonnière de son propre corps, cette petite fille d’une famille démunie fait face à l’inconnu, et d’un espoir qui vacille entre l’attente et l’impossible.
Dès ses premiers mois, sa mère remarque quelque chose d’anormal. Une toux persistante, « plus forte que d’ordinaire, qui l’inquiétait », nous confie Ouirdouna Ahamadi, un proche de la famille. Le médecin, consulté à plusieurs reprises, lui conseille simplement d’éviter les parfums. Mais très vite, d’autres signes alarmants apparaissent. «Nousra ne bougeait pas comme les autres bébés. Elle ne rampait pas, ne tenait pas assise, et son petit corps restait mou, sans force », poursuit Ouirdouna.
Les mois passent, mais rien ne change. Elle ne marche pas. Elle ne parle pas. Sa mère, épuisée par l’inquiétude, cherche des réponses. Suite à un passage dans l’île de Ndzuani, un médecin pose un premier diagnostic : «Il s’agit d’une infirmité motrice cérébrale, une affection trop complexe pour être prise en charge aux Comores».
Aujourd’hui, Nousra a trois ans. Son quotidien est fait de douleurs et de silence. Sa famille fait tout pour l’aider, entre massages, soins traditionnels, soutien constant. « Elle souffre souvent le soir, nous sommes obligés de l’envoyer tout le temps à l’hôpital », soupire Ouirdouna.
Une famille brisée, un avenir incertain
Grâce à ces efforts, un petit progrès est apparu : «Elle parvient à s’asseoir. Mais c’est insuffisant».
Sa famille sait que seule une prise en charge médicale à l’étranger pourrait lui offrir une chance. Madagascar ? Tanzanie ? Elle espère pouvoir l’emmener là où des spécialistes et du matériel adéquat permettront des examens approfondis. Portés par une lueur d’espoir, elle a sollicité l’association mohélienne CAD’ÉAL, basée en France, qui accompagne de nombreux patients dans leur combat. Faute de moyens suffisants, elle a lancé une cagnotte en ligne pour la soutenir https://www.helloasso.com/associations/cadeal/formulaires/3. Aujourd’hui, un cri d’alarme est lancé pour sauver Nousra