Suite à l’appel de la Direction générale des impôts de Ngazidja, pour le paiement de la vignette et de la taxe diesel 2018, à partir de jeudi 26 avril dernier, les 15 cellules du syndicat des transporteurs (Usukani wa masiwa) se sont réunies au siège du syndicat, le samedi 28 avril, pour réfléchir sur leur réaction par rapport à cette décision qu’ils qualifient de "violation du contrat".

Après les négociations, les chauffeurs, les responsables des différentes cellules et le bureau national du syndicat ont décidé de lancer une journée île morte, ce lundi 30 avril, pour protester contre la décision des autorités insulaires.

Le secrétaire général du syndicat des chauffeurs, Fahardine Saïd a rappelé qu’en octobre dernier, lors du paiement de la vignette et de la taxe diesel de l’année 2017, le syndicat et le gouvernement central, représenté par le porte-parole du gouvernement, Mohamed Daoudou, se sont convenus que le paiement de cette année s’effectuera au mois d’octobre prochain, pour "équilibrer les deux années".

"C’est pour cette raison que nous sommes surpris de cet appel de la direction générale des impôts. On n’est pas encore au mois d’octobre", a poursuivi le syndicaliste. 

Pour Usukani Wamasiwa, il n'est pas question de barrer les routes, ou empêcher la libre circulation des biens et des personnes, toutefois, le syndicat appelle les transporteurs à observer une journée île morte, pour protester contre cette décision de l’exécutif insulaire.

Les transporteurs demandent aux autorités de l’Union d’intervenir pour trouver une solution adéquate qui apaisera ce bras de fer engagé entre le syndicat des transporteurs et l’exécutif de Ngazidja.

Fahardine Saïd précise que la journée de ce lundi n’est qu’un message qui sera adressé aux deux gouvernements, insulaire et central. Il laisse entendre que si la direction générale des impôts ne revient pas sur sa décision du paiement de la vignette et de la taxe diesel 2018 depuis le 26 avril, Usukani wa masiwa durcira sa position en engageant d’autres moyens de pressions.

Le syndicat tient à préciser que sa décision se dissocie d’une influence quelconque de l’opposition, comme certains membres du gouvernement laissent entendre. 

 "Il suffit que les gouvernements, insulaire et central, répondent à notre doléance et accepte de fixer ces échéances aux dates convenues, c’est-à-dire, en octobre, et nous reviendrons sur nos décisions. Si les intérêts des transporteurs sont menacés, nous serons dans l’obligation d’engager des actions ", lance-t-il.