Trois vagues de migrants ont été appréhendées, depuis fin de la semaine dernière, à Ngazidja. Selon le ministre des Télécommunications, Oumouri Mmadi Hassani, assurant l’intérim du ministre de l’Intérieur, les autorités font état de «150 migrants» pris en charge à Ngazidja, ajoutant que ces derniers viennent du Congo. La dernière vague ayant été signalée à Mitsamihuli. Les passeurs auraient trompé les migrants en leur faisant croire qu’ils étaient bien arrivés à Mayotte, leur destination finale avant de regagner l’Europe. Une fois sur place, ils ont été pris en charge par les habitants de Mitsamihuli qui leur ont fourni les premiers secours.
Face à cette situation, une cellule de crise, composée du directeur de cabinet du chef de l’Etat chargé de la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, du commandant de la gendarmerie nationale, le colonel Tachfine Ahmed, du directeur général de la Police nationale, le commissaire Nassif Kaissane et un représentant du service des renseignements, a été mise en place. Celle-ci est présidée par le ministre Oumouri Mmadi Hassani. Une première réunion a eu lieu hier en début de journée au ministère de l’Intérieur. Le ministre de l’Intérieur par intérim a appelé les citoyens à la vigilance pour de raison de santé et de sécurité. «Ce sont des personnes dont on ignore leurs objectifs et leur état de santé.
On se doit de faire attention et d’éviter tout contact avec pour des raisons de santé», déclare-t-il. «Tant que des dispositions au niveau de la sécurité sanitaire ne sont pas prises, ces migrants devraient d’abord être confinés. On dit que de ceux qui sont arrivés à Mitsamihuli, certains seraient malades. Tout comme ceux de Salimani ont été amenés à l’hôpital de Mitsudje.» «On voudrait que de telles pratiques cessent. Certes, il est aussi de notre devoir d’assister des personnes en danger. Mais on ne doit pas le faire en mettant en péril notre propre santé ou notre sécurité.
Donc, sans autorisation du gouvernement, ces personnes-là ne doivent pas être en contact avec les citoyens», a-t-il poursuivi. Selon toujours lui, des dispositions seraient prises afin de renforcer la sécurité au niveau des petits quais puisque comme il s’agit d’îles, « cela veut dire que toutes nos plages deviennent des points d’accès et on n’était pas préparé à cela et nous devons renforcer la sécurité dans nos côtes ». Rappelons que mercredi dernier, 78 migrants ont été retrouvés à Salimani ya Hambuu. D’autres à Chindini au sud de Ngazidja avant la vague de Mitsamihuli.

