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Valorisation des produits locaux. la chambre de commerce de Ngazidja ouvre une foire artisanale

Valorisation des produits locaux. la chambre de commerce de Ngazidja ouvre une foire artisanale

Société | -   Abdou Moustoifa

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Prévue pour une durée de cinq jours, la foire artisanale, initiée par la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat de Ngazidja vise à faire la promotion des produits fabriqués essentiellement aux Comores. Une occasion de créer un contact entre artisan et vendeur durant cette période de ramadhwani.

 

La deuxième édition de la journée promotionnelle de l’opérateur économique vient d’être lancée par la chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat (Ccia) de Ngazidja depuis hier, mardi 5 juin, à son siège de Moroni-Coulée, tout près de l’école Maahad islamique. Une foire est même ouverte pour une période de cinq jours et prendra fin le 9 juin. Au moment de la sobre cérémonie de lancement, le président de la Ccia de Ngazidja a décliné les objectifs de l’évènement.


Devant une brochette de personnalités, à l’instar de la directrice nationale de l’artisanat et du directeur du synaco, Mohamed Soibrou Ed-dine avancera trois raisons pour lesquelles la foire a été mise en place. L’activité, qui rentre dans nos missions en tant que chambre de commerce, est, selon Soibrou, tout d’abord un moyen de promouvoir et de louer les talents des artisans locaux. «Nous voulons également prouver à nos compatriotes artisans que nous sommes là pour les accompagner et les soutenir. Le dernier résultat attendu sera la naissance d’un lien entre ces derniers et les clients potentiels qui, peut-être, n’avaient pas connaissance de ces travaux», a expliqué le patron de la chambre de commerce insulaire.

Accompagnementdes autorités

Autre retombée sur laquelle misent les organisateurs, la facilité pour les acheteurs d’avoir, pour un moment, un point de vente fixe où on retrouverait tout ce qui a trait à la couture traditionnelle. La gastronomie comorienne et la broderie n’étaient, en tous cas, pas aux abonnés absents dans les stands.

   Rahamatou Goulam a, pour sa part, fait une déclaration allant dans le même sens. La directrice nationale de l’artisanat s’est attardée sur la nécessité de prêter main forte au secteur qui, selon elle, regorge de professionnels malgré les conditions de travail. «La présentation des produits locaux favorisera l’émergence d’une prise de conscience chez les clients nationaux et incitera la population à aimer davantage le produit made in Comoros au détriment des produits venus d’ailleurs», a-t-elle exprimé en guise de vœu. Pour la première journée, et ce en raison du mauvais temps environ, une dizaine d’artisans avaient répondu présents. Même si la Ccia avait prévu une forte participation, elle reste convaincue que l’ambiance sera plus joviale.


Du côté des bénéficiaires, donc, les vendeurs, n’en finissent pas de s’adresser leurs remerciements auprès des organisateurs. Ahmada youssouf, patron de «Nemako company», une petite entreprise qui produit des tisanes à base de plantes locales et des épices, aurait souhaité que ces initiatives se multiplient et que les autorités soutiennent les artisans, surtout dans les expositions et foires organisées dans le monde. Celui qui a exposé dans divers pays, comme la Corée du Sud et la Turquie, reste persuadé que si le ministère de l’Artisanat réduisait les formalités des artisans comoriens, les talents nationaux gagneraient une visibilité internationale.

La baisse des prix dans les stands est une remarque qui saute aux yeux que certains vendeurs ne rechignent pas à assumer. «Cela honore nos travaux. Les comoriens découvriront ce que nous faisons et c’est important pour notre promotion. Ils pourraient par exemple s’offrir durant la foire, un boubou masculin à un prix raisonnable, inférieur à celui des ceux qui viennent de Dubaï», s’est réjoui le responsable de l’atelier Foundi Boina de Bangoi-Mafsankowa.

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