Dans le cadre du projet Fspi, l’Ong Collectif du patrimoine des Comores (Cpc) organise, du 15 au 19, une formation des guides du patrimoine. 15 personnes issues du monde associatif y participent. Elles sont issues des trois îles. Farid Rachad, le directeur régional de la culture et président de l’antenne du Cpc dans l’île, a fait savoir que les activités mises en place ont pour objectif «le soutien du dossier Comores à l’Unesco». «Au sein du collectif, nous sommes en attente d’une réponse favorable à l’inscription des Comores au patrimoine mondial de l’humanité, à partir de février et mars de l’an prochain. Dans le cadre du Fonds de solidarité pour les projets innovants (Fspi), nous avons opté pour des activités qui accompagnent ce dossier de nomination.
Parmi elles, la formation des guides du patrimoine du jour. Nous avons 15 personnes qui suivront la formation de guide du patrimoine, dont 51 % de femmes. Après avoir lancé un appel à candidatures, les personnes sont choisies parce qu’elles sont dans une association active qui travaille dans le milieu culturel et patrimonial du pays. Certains candidats retenus ont suivi la même formation avec Tourisme sans frontières (Tsf). La liste n’est pas fermée. Il faut savoir que 3 volontaires motivés suivent en tant qu’observateur», a longuement expliqué ce dernier.
Développer le tourisme
Le Cpc est l’un des 3 bénéficiaires des fonds. Farid Rachad a présenté le menu des activités à venir dans le cadre du projet Fspi, au niveau de son Ong. «Nous avons 4 autres activités, notamment une phase de sensibilisation, de formation des maires sur la sauvegarde et la promotion du patrimoine dans les communes. Nous avons également un forum des jeunes qui comprend des ateliers et des conférences. Et également, un chantier école de 10 jours pour la restauration d’un bien historique, avec la participation de formateurs internationaux. Le projet Fspi prend fin en novembre et suivra la phase de rédaction des rapports d’activités», a-t-il annoncé.
Le principal formateur, Badroudine Kassim, a souligné le besoin de guides bien formés pour développer notamment le tourisme. Ses modules comprennent l’identification des différents types de touristes pour améliorer ainsi l’expérience des visiteurs. «Dans le pays, le tourisme manque de beaucoup de choses pour se développer, parmi elles, des guides formés. La plupart n’ont pas fait d’études de guide ou n’ont pas été formés. Ce qui veut dire que beaucoup tâtonnent lors des visites. Nous sommes venus apprendre aux guides à détecter les différents types et profils de touristes et leurs besoins lors de leur séjour. Il y a aussi le fait que lors des visites, il n’y a pas d’homogénéité dans les discours. Par exemple, les uns peuvent dire que la citadelle de Mutsamudu est construite il y a 5 ou 6 siècles pendant que d’autres vont dire 11 siècles. Nous allons leur apprendre à avoir les mêmes et vraies informations», a-t-il assuré.
Hadidjat Mougni Assoumani et son association de Ntsudjini, «Bounarisi halal», ont postulé à la formation dans le but d’acquérir les connaissances nécessaires pour la sauvegarde de leur patrimoine. «Nous avons postulé dans la formation dans le but de présenter notre projet, rencontrer des partenaires dans le domaine du patrimoine et espérer des aides, surtout dans le domaine de la formation. En tant que jeunes originaire de Ntsudjini, surtout, nous avons beaucoup à voir et à apprendre des autres. Notre village est riche en patrimoine qui doit être préservé. Les nouvelles générations ont beaucoup de lacunes en ce qui concerne notre patrimoine, qui au fil du temps perd sa valeur. C’est donc à nous, maintenant, de faire le possible pour sa sauvegarde», a affirmé cette jeune infirmière de profession.
