C’est donc une bonne nouvelle à la fois pour la population mais aussi pour le gouvernement comorien.
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Il n’y aurait pas le moindre ressortissant comorien parmi les migrants qui sont vendus comme esclave en Libye par des malfaiteurs qui profitent du chaos régnant au pays a fait savoir notre ambassade se trouvant sur place dans une note expédiée à nos autorités.
Un ouf de soulagement. Surtout dans la mesure où les rumeurs qui courraient ces derniers jours penchaient beaucoup plus sur une présumée présence de comoriens et qui seraient victimes de ces “actes infâmes”. Un scénario plausible puisque bon nombre de comoriens voulant se rendre en Europe transitent toujours par ce pays septentrional de l’Afrique. “Au lendemain de l’éclatement de ces révélations, le gouvernement comorien avait dans un communiqué fait savoir qu’il attendait un rapport sur l’évolution de la situation” a rappelé le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, Ali Mohamed.
83 migrants comoriens
Ce dernier nous révélera que depuis samedi les diplomates comoriens accrédités dans notre ambassade en Libye avaient travaillé d’arrache pied pour vérifier si oui ou non il y avait des comoriens parmi les migrants vendus comme esclaves. Notre représentation aurait selon ses dires effectué des visites dans tous les centres officiels où l’on accueille les migrants qui veulent traverser la méditerranée. Dans notre édition d’hier pourtant, certains témoignages de proches de migrants comoriens assuraient le contraire et déclaraient être rançonnés.
L’investigation de nos diplomates en Libye réalisée conjointement avec l’Organisation internationale des migrations (Oim) aurait permis de recenser tous les comoriens vivants dans ces centres qui attendent une occasion pour rejoindre les côtes italiennes. Selon les chiffres mentionnés dans ce courrier, il y aurait en tout quatre vingt trois ressortissants comoriens dans ces centres.
Toutefois, notre interlocuteur n’a pas voulu donner plus de détails sur les identités de nos ressortissants figurant sur cette liste dans lequel l’on a mentionné les noms et la localité d’origine. “Pour le moment, je ne peux pas vous donner plus de détails sur ca. Mais nous avons quand même rencontré le chargé des affaires de l’ambassade libyenne aux Comores. D’abord, c’est un pays frère avec lequel nous entretenons des relations bilatérales.
Et l’on sait très bien que le gouvernement libyen n’est pas responsable de ces actes. Donc il fallait qu’on vienne compatir avec eux. Ce diplomate a d’ailleurs remercié le soutien de notre gouvernement” détaillera Ali Mohamed, ancien ministre des Affaires sociales sous le mandat d’Azali I. Depuis une semaine les révélations sur une vente d’êtres humains comme esclaves qui se produirait en Libye ont fait l’effet d’une bombe dans le monde plus particulièrement sur le continent Africain.
Les autorités libyennes ont même ouvert une enquête afin de mettre la main sur les auteurs. A l’heure actuelle, les pays africains cherchent à savoir si leurs ressortissants en font partie des migrants mis en vente. La Côte-d’Ivoire a par exemple rapatrié 150 ressortissants et compte poursuivre le processus. Un scénario qui pourrait être envisagé par Moroni qui se penche déjà sur la manière dont elle pourrait aider les ressortissants. Encore faut-il savoir si ces migrants accepteront d’abandonner leur aventure ?