L’Agence nationale de développement du numérique (Anaden) a procédé, lundi 21 mars, au lancement technique de “la plateforme numérique d’agriculture, Dimakom”. Celle-ci va permettre, d’après les concepteurs, de répertorier les agriculteurs comoriens ainsi que l’inventaire de leurs produits pour des opérations de commande en ligne. “ Dimakom offrira une meilleure expérience à la population comorienne, en facilitant la mise en relation entre les agriculteurs et les clients afin d’éviter les nombreux intermédiaires qui créent une grande instabilité sur le marché comorien”, a expliqué le chef du projet, Alhadur Abdou.La cérémonie de lancement a mobilisé plusieurs acteurs, notamment des agriculteurs. Ce projet a été annoncé et concrétisé depuis fin 2020, d’après le directeur général de l’Anaden, Chamsoudini Mzaouiyani.
Un projet financé par l’État
“Il a duré plus d’un an. Tout cela reflète les difficultés qu’on a eu pour impulser un projet de cette nature. Nos amis de Mwali qui gèrent la structure avaient même du mal à y croire. Ils pensaient que le projet n’était pas réalisable. Mais grâce à leur persévérance, nous sommes parvenus à créer cette plateforme dont nous venons de procéder aujourd’hui au lancement technique”, a ajouté le patron de l’Anaden,M. Mzaouiyani a précisé que “Dimakom” a été financé par l’État comorien à travers le projet “libérer les énergies”, lancé en 2020 et qui a permis de “financer 13 projets d’innovations y compris donc Dimakom”, précise le directeur de l’Anaden. Selon le chef du projet, la plateforme est déjà opérationnelle. Des commandes peuvent déjà se faire en ligne. Abdillahi M’saidie, agriculteur et membre de “Dimakom”, estime que la plateforme motivera les jeunes à s’intéresser à l’agriculture.
La cheffe du projet développement et innovation à l’Anaden, Nasma Saandi Assoumani, reste convaincue que “Dimakom” pourrait servir aux agriculteurs de moyen de se former, de partager leurs connaissances et d’être également plus proche de leurs clients.“Les agriculteurs auront une bonne image sur l’agriculture et se feront une bonne idée du secteur en général. Ils vont, au fur et à mesure, considérer l’agriculture comme un vrai métier d’avenir et non un simple moyen de subsistance” espère-t-elle.
Moinariwadi Mohamed Soilihi (stagiaire)