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Vers la protection juridique des victimes de violences basées sur le genre

Vers la protection juridique des victimes de violences basées sur le genre

Société | -

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“Au moins, chaque mois, une femme sur trois est battue, maltraitée, ou victime d’un acte de violences et de criminalité”, a-t-on indiqué. Ce constat pousse les acteurs à influer encore davantage pour une meilleure application des textes en vigueur.

 

Le Commissariat au genre en partenariat avec l’Unfpa et le ministère de la Santé ont organisé un séminaire au Retaj hier mardi 8 septembre. Les participants ont focalisé leurs réflexions sur “l’appropriation des lois et textes sur la lutte contre les violences basées sur le genre et leur application pour la protection juridique des victimes”. Les séminaristes avaient à examiner un avant-projet de loi en la matière.


Des députés, des représentants de la société civile, des juristes, entre autres, ont eu connaissance du traitement des dossiers en cours à la justice et des difficultés pratiques pour faire appliquer les textes. Les participants ont recommandé des réflexions poussées sur la prise en charge des personnes victimes de ce fléau. Ils ont ainsi recommandé “un cadre juridique approprié” pouvant mieux protéger les victimes de violences basées sur le genre.


Le directeur du cabinet de la ministre de la Santé, Djaffar Abdourahamane, a rappelé “les engagements pris par le gouvernement pour en finir avec toute forme de violences comme l’a affirmé le président de la République dans son discours du 6 juillet 2020”. Il a fait savoir que le pays disposait d’un arsenal juridique suffisant pour protéger les femmes et les filles contre les crimes sexuels et les autres formes de violence. Il a cependant regretté “la non application des textes”, souvent méconnus par la population.

“Une question de justice et d’équité”

L’application des textes pourrait aider, selon lui, à mettre un terme à l’impunité, à l’origine, selon de nombreux experts, de la multiplication des actes de violences dans le pays. Djaffar Abdourahamane souligne qu’ “au moins, chaque mois, une femme sur trois est battue, maltraitée, ou victime d’un acte de violence et de criminalité”. Sur 144 cas de viols recensés en 2019, “80 concernent des filles et 4 des garçons de moins de 18 ans”. A noter que d’autres formes d’abus viennent s’ajouter à ce sombre tableau à savoir les violences physiques.


La commissaire au genre, Mariama Ahamada, a pris la parole pour appeler “à l’union sacrée dans ce combat pour protéger la femme et l’enfant”. Selon elle, les réflexions engagées visent surtout à répondre à “des obligations d’éthique et de justice”.

Les participants veulent “la vulgarisation des textes en vigueur contre les violences, la mobilisation générale des parties prenantes, la réduction des cas de violence, la fin de l’impunité et la sensibilisation de tous les acteurs” pour mieux combattre le fléau. Le texte examiné par les séminaristes devrait être soumis aux députés à l’occasion de leur session du mois d’octobre prochain.

Hamidou Ali

 

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