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Vie chère I La Fédération des consommateurs déplore «le manque» de solutions concrètes face à l’inflation

Vie chère I La Fédération des consommateurs déplore «le manque» de solutions concrètes face à l’inflation

Société | -

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La présidente de l’association déplore “le manque de concertation” et dit éviter se lasser toujours à se retourner vers le gouvernement qui, selon elle, “ne prend pas d’ailleurs en compte nos revendications”. Nasrat Mohamed Issa parle “d’une responsabilité collective”, suggère les citoyens à dénoncer et à refuser pacifiquement toute hausse des prix partout où ils se trouvent. Elle appelle les services compétents et les ministères concernés à prendre leurs responsabilités pour mettre fin à l’anarchie des prix dans le pays.

 

La cherté des produits de base et la vie quotidienne des Comoriens sont devenues le sujet qui préoccupe tous les citoyens. Certains produits sont introuvables et d’autres inaccessibles à cause de leurs prix exorbitants. La Fédération comorienne des consommateurs (Fcc) déplore “le manque d’une stratégie d’anticipation des problèmes qui peuvent affecter le consommateur”.La présidente de cette association pointe du doigt une négligence supposée de part et d’autre. “Ce qui se passe dans ce pays, en ce qui concerne l’approvisionnement en denrées, l’achat et surtout les produits de première nécessités, je peux dire que la situation est pathétique parce que j’ai l’impression que personne ne veut se soucier de son prochain mais chacun arrive avec ses produits et fixe ses prix comme bon lui semble sans contrôle ni règles ni vérification de la part des services en charge du contrôle des prix placés sous la tutelle du ministère des Finances. Mais nous sommes là à accuser Kenneth, la Covid et la guerre en Ukraine pendant que les commerçants, eux de leur côté, en profitent”, a expliqué Nasrat Mohamed Issa.

“Une situation prévisible”

Toujours selon elle, “la responsabilité revient à tout le monde parce que rien n’allait pas bien auparavant. On ne pouvait rien acheter. Et les denrées alimentaires étaient insuffisantes dans les marchés depuis le mois de ramadhwani. Sachant qu’on se dirigeait vers une période faste, de célébration des mariages pendant laquelle le pays double ou triple sa consommation habituelle sans aucune prévision. Et cela ne provient pas de la guerre d’Ukraine mais c’était prévisible parce que d’abord il y’a les armateurs qui ne desservent plus, il y’a de moins en moins de bateaux qui arrivent pour les approvisionnements. Donc, nous savions que ça allait être difficile au bout d’un moment. Mais qu’est ce qui a été fait pour empêcher que cela arrive et comment nous nous sommes mobilisés. Est-ce que les choses avancent mais rien n’a été fait”, regrette –t-elle.


Nasrat Mohamed Issa a déploré le manque d’implication et de collaboration de la Fédération des consommateurs dans la gestion de la crise par le gouvernement. “Nous sommes fatigués de perdre notre temps pour rien, parce que nous leur avons émis toutes nos réserves, on nous a fait marcher de gauche à droite. Nous avons exposé nos avis, nos idées mais j’ai l’impression qu’on ne nous écoute pas. Et, c’est à la population de protester les prix appliqués. Si dans le quartier, on te fait vendre une bouteille d’huile à 1500 francs sachant que le prix en gros est de 800 francs, il faut dire non et dénoncer cela auprès des services de contrôle des prix. Et le ministère des Finances doit aussi prendre ses responsabilités”, a-t-elle suggéré.

Par Hairiat Mohamed (Stagiaire)

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