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Vie chère-Nasrat Mohamed Issa, présidente de la Fcc I «Les gens continuent à fixer leurs propres prix»

Vie chère-Nasrat Mohamed Issa, présidente de la Fcc I «Les gens continuent à fixer leurs propres prix»

Société | -   Mariata Moussa

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Après plusieurs rencontres avec les autorités, le ministre de l’Economie vient de rendre publics les prix des denrées de première nécessité. Al-watwan a recueilli les impressions de la Fédération des consommateurs comorienne (Fcc).

 

Comment avez-vous accueilli la mesure d’encadrement des prix ?

Cet arrêté a fixé des prix qui, à notre avis ne correspondent pas au moment et au niveau de vie de la population. Le pouvoir d’achat des Comoriens est au plus bas, les gens s’appauvrissent davantage. Et le contexte du mois de Ramadhwani n’arrange pas la situation. A dire vrai, les produits, en particulier les denrées de première nécessité, sont en hausse, nous avons mis beaucoup d’espoir sur cet arrêté pour une baisse des prix. Hélas, cela n’est pas le cas. A sa publication, nous, Fcc, disons que cet acte n’a fait que légaliser ces prix déjà en hausse. Nous ne comprenons toujours pas en quoi cet arrêté peut soulager le quotidien des Comoriens. Cet arrêté fixe le litre d’huile à 1100f, or, il était à 600f. Au regard de ces deux prix, l’arrêté a légalisé la hausse. Effectivement, il y a eu beaucoup de réunions de concertation en vue de lutter contre la vie chère, des décisions ont été prises, mais tout ce travail n’a servi à rien. Nous demandons plus de concession, même de sacrifices de la part de nos gouvernants afin qu’il y’ait une réelle baisse des prix, car à ce rythme, il sera impossible de se nourrir. Le pire est que même ce prix de 1100f n’est pas respecté, dans les quartiers, le litre d’huile, qui n’est pas de bonne qualité, est à 1500f, ce n’est pas normal.

À vous entendre, il n’y pas eu une baisse des prix. Et comment nous sommes arrivés à cette situation d’une vie extrêmement chère ?

Nous ne pouvons pas nous substituer aux gouvernants. En notre qualité d’organisation des consommateurs, nous aimerions que ces prix soient revus à la baisse. Nous avons effectué une enquête afin de savoir l’origine de cette hausse car plusieurs raisons ont été avancées. C’est ainsi que , nous avons découvert que les taxes douanières ne sont pas en hausse. La raison avancée est l’augmentation des coûts de transport maritime. Le calcul des taxes appliquées n’ont pas connu de changement. Ce sont les anciennes taxes qui sont appliquées. Si des augmentations devraient intervenir, elles ne devraient pas entrainer des hausses de 200% et 300%. Les mesures à mettre en place pour lutter contre cette cherté de la vie devront être examinées minutieusement et en profondeur. Un deuxième point : certes l’arrêté est publié, mais il n’a aucun effet car il n’est pas appliqué. Les gens continuent à fixer leurs propres prix. Sur ce point, des mesures doivent être prises rapidement pour faire appliquer cet arrêté. Le service des prix doit être créé et il doit être effectif.

 

Selon vous, bien que cet arrêté ne réponde pas à vos attentes, vous aimeriez qu’il soit appliqué en attendant d’autres négociations pour une nouvelle baisse. Quel moyen de pression disposez-vous pour obtenir cette application ?

Nous ne cesserons pas de dénoncer ce qui se passe et multiplier les rendez-vous auprès des autorités. A plusieurs reprises, nous avons sollicité à rencontrer le ministre de l’Economie pour échanger avec lui sur ce point, en vain. Nous ne perdons pas espoir, nous espérons pourvoirl e rencontrer très rapidement afin de trouver une solution à ce problème qui fait beaucoup de mal aux consommateurs comoriens. En dehors du ministre de l’économie, nous avons établi une liste de personnes à rencontrer afin de les sensibiliser.Et les rendez-vous ne sont pas accordés facilement, mais nous n’allons pas baisser les bras. Nous devrons voir le ministre des Transports pour connaître ce qui se fait par rapport à la desserte maritime. Nous voulons que des mesures soient prises sur le sujet pour éviter une mauvaise surprise comme l’arrêt de la desserte maritime. L’autorité concernée doit prendre des dispositions pour parer à toute rupture de stocks dans le pays.

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