logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Vie courante I Moroni se réveille timidement

Vie courante I Moroni se réveille timidement

Société | -

image article une
La plus grande ville du pays renoue petit à petit avec son décor d’avant-émeutes. Administration, commerces, transport urbain et établissements d’enseignement reprennent progressivement services après quatre jours de sursis. Une reprise effective est annoncée en milieu de semaine.

 

La reprise des activités à Moroni ne semble pas gagner les cœurs de tous les habitants après les émeutes de la semaine dernière intervenues après la délibération provisoire des résultats de l’élection présidentielle et des gouverneurs.


Les commerçants de la capitale enregistrent une faible affluence de clients malgré le calme retrouvé depuis le jeudi dernier. Archad Hindi, propriétaire du magasin « Naicha », explique que la baisse des activités de son magasin ne date pas d’aujourd’hui mais avec les événements récents, son chiffre d’affaires journalier a « baissé de 80% ».


Toutefois, il a exprimé sa gratitude envers les forces de l’ordre qui ont pu sécuriser de nombreux magasins de la capitale. «Si je compare une manif en Inde et la manif du mercredi et jeudi, je dirais que nous sommes chanceux d’avoir des agents de la gendarmerie qui ont pu maîtriser la situation assez rapidement car si c’était en Inde tous les magasins auraient été déjà vidés par des malfaiteurs», a-t-il dit.
Au niveau du transport en commun, les passagers sont rares en particulier dans les taxis comme nous le témoigne le chauffeur Abdou Ali Idar de la ligne Moroni-Tsidje.

Ecoles, commerces…

Selon lui, les passagers sont restés chez eux par mesure de sécurité «car tant que les résultats définitifs ne sont pas délibérés, notre activité sera toujours au ralenti».
Par ailleurs, l’administration publique semble être dans le rythme habituel mais avec un renforcement du dispositif de sécurité. L’on note, dans certains bâtiments publics, comme au ministère des Affaires étrangères et à la Délégation à l’Education, une présence inhabituelle des forces de sécurité. Des restrictions sont constatées, l’entrée est strictement limitée.


Quant aux écoles, la reprise est plutôt timide dans les écoles avec des motifs différents comme le cas de «l’Ecole les Pouffins » où Ibrahim Youssouf Hamidou était contraint de retourner chez lui avec son enfant «par ce qu’il y avait un taux d’absentéisme qui dépasse la normale». Selon lui, un responsable l’aurait expliqué que les fortes pluies ont engendré l’absence de nombreux élèves.


Un même motif soul par Youssouf Idi Issilamou, le censeur du Lycée Saïd Mohamed Cheik qui indique que les élèves ne se sont pas bien présentés à cause des mauvaises conditions climatiques. «Nous avons noté 7 à 10 élèves par classe contrairement aux enseignants qui sont majoritairement présents car sur 27 prof au programme journalier, 20 ont répondu à l’appel», a-t-il détaillé.

Commentaires