Des cadres de Mitsudje condamnent avec fermeté “l’abus sexuel” présumé dont serait victime le jeune Khaled Simba. Selon eux, son témoignage n’est pas à prendre à la légère. Car, “ce n’est pas la première fois qu’on entend parler d’histoires similaires. Seulement, dans la conscience collective, tout le monde s’est muré dans le silence. Aujourd’hui, avec nos responsabilités, on se doit de le dénoncer, et le condamner”, avance le Mohamed Ali Abdallah qui n’est autre que le proviseur du lycée Said Mohamed Cheikh de Moroni. Il poursuit : “nous appelons la famille de Khaled à porter plainte pour de multiples raisons. On ne peut pas dire autrement face à cet abus que la victime même ait eu le courage de dénoncer sans que quelqu’un ne l’ait incité à faire ».

Portant comme slogan, “Osez dire non à la violence”, ces cadres qui soutiennent le jeune Khaled ont tout d’abord fait savoir qu’ils n’ont aucune dent contre personne. “Mais contre ce fléau de la pédophilie. Car l’accusé est un adulte et la victime, un enfant”, souligne le Dr Alhabibi Said Toihir, chercheur à l’université des Comores.Le sociologue Abdoussalam Soilihi soutiendra que le but de la conférence était de faire part de leur ras-le-bol vis-à-vis de ce phénomène. “Car nous sommes avant tout des parents. Et personne n’aimerait que son enfant vive pareil drame”.Dr Aly Azyri Haniat fera savoir que la dénonciation d’un drame ne contribue pas forcement à son élimination. “C’est un mal qui poursuit la victime toute sa vie durant. Et, il faut beaucoup de temps pour le surmonter. C’est ce qui fait qu’il est resté dans le silence jusqu’à aujourd’hui”, formule-t-elle.

Osez dire non à la violence

Elle évoquera le fait selon lequel un garçon abusé sexuellement connait toujours des troubles post-traumatiques souvent incurables.“Ces enfants-là sont très dépressifs et très nerveux. Ils sont tentés d’ailleurs de vouloir faire subir à d’autres enfants ce qu’ils ont subi par rage ou haine. Heureusement que Dieu a mis sur son chemin une femme compréhensive et qui apporte un soutien incomparable l’aidant à surmonter cela”, a-t-elle souligné en saluant “l’acte de bravoure qu’a fait Khaled Simba en dénonçant malgré le temps passé son agresseur, qui n’est autre que son oncle et qui fut son entraineur au moment des faits”. Al-watwan n’est pas en mesure de confirmer ou d’infirmer les faits étalés par les conférenciers.