L’activiste originaire originaire de Mdjwayezi ya Hambu,, Chakira Mouigni a convié la presse et la jeunesse du village de Mde, mercredi 24 août dernier, pour prendre part à une conférence débat sur le développement communautaire et ses impacts sur la vie sociale. Dans cette conférence, il était surtout question du “anda na mila, us et coutumes”. Il a appelé à une révision du mode d’organisation du grand mariage (anda).
Repenser le système du grand-mariage
Pour lui, notre système traditionnel constitue aujourd’hui “un frein pour le développement de l’individu” selon ses mots. “Dans nos différents villages, une personne pauvre qui n’a pas pu faire son anda vit comme exclu de la société” a-t-il fait remarqué. L’activiste appelle les cadres et les jeunes des différentes localités “à soutenir l’idée de révision du mode d’organisation du anda et de défendre cette cause”. Le directeur executif des Sanduk de Ngazidja explique, par ailleurs, que pour un bon développement socio-culturel de nos villes et villages on devrait laisser “ceux qui on les compétences agir, parler et proposer des solutions comme le font les jeunes et les cadres dans les pays avancés.
Nous devons prendre exemple sur eux et avancer”, a-t-il soutenu. Le conférencier soutient l’idée selon laquelle “nous devons imiter si nous n’arrivons pas à créer, informons nous, ne soyons pas ignorants”. Chakira Mouigni donnera l’exemple des comoriens en France, “qui font le grand mariage non pas pour acquérir un certain grade mais seulement parce que c’est notre tradition”, rappelle-t-il. Peu après, le principal conférencier précise qu’il n’est plus question “de supprimer le anda mais trouver l’équilibre entre anda et vie sociale”.Après l’intervention de l’activiste, un jeune de Mde, Anzizedine Mahmoud, a mis l’occasion à profit pour soutenir Chakira Mouigni.
Il rappellera que “le grand mariage est notre tradition. Nous ne pouvons pas nous en passer mais il faut trouver un consensus pour que celui qui le ne l’a pas accompli ne soit pas exclu de la société”. Pour certains jeunes, interrogés en aparté, les opinions sont partagées. Comme c’est le cas de Choukrane Ali Mbae qui juge nécessaire d’engager une grande réflexion nationale sur le grand-mariage. “Je n’ai rien contre le grand mariage mais s’il faut procéder à quelque modifications pour nous développer je suis pour” a-t-il répondu. “Moi j’aime le Anda comme il est”, a répondu un de ses amis Ryad Yasin.
Saleh Mohamed Soilihi, (stagiaire)