À Ndzouani, une fillette de 4 ans «est violée depuis vendredi dernier». L’histoire fait écho sur les réseaux sociaux depuis ce jour-là. Al-watwan n’a été en possession d’aucune confirmation de l’acte auprès de la brigade des mœurs de Moroni et des mineurs de Ndzuani, ni du Service d’écoute et encore moins d’un membre de la famille. Joint au téléphone dimanche, le préfet de Domoni ya Ndzuani, Wastoif Thoueni a fait savoir qu’il s’est rendu chez la victime le jour même où l’information avait été propagée comme une trainée de poudre. Mais, selon toujours le préfet, la maison de la famille a été déserte. «A mon arrivée sur place ce matin-là, je n’ai trouvé personne dans la. Mais, d’après le voisinage, la famille s’était rendue à Bambao Mtsanga. Et qu’elle tenterait d’étouffer l’affaire de crainte d’exposer leur fillette», a-t-il rapporté à Al-watwan.
Une proche de la victime, qui n’est autre qu’un leader pour la lutte contre les violences basées sur le genre, décrit les faits qui ont été organisés à Mahombani, un quartier recalé de la ville, «ce vendredi-là, la fillette jouait avec ses cousins devant leur maison. Un homme à la vingtaine d’année les a proposées des bonbons.
Les enfants ont accepté l’offre. Il les a fait fuir et a retenu la plus grande d’entre elles qui n’a que 4 ans», a-t-elle affirmé sous le sceau de l’anonymat. Elle poursuit que «ce n’est qu’après que sa mère aurait remarqué l’absence de la fillette parmi ses cousins que ce derniers lui a raconté ce qui s’est passé. Ils l’ont indiqué la maison où ils l’ont vu entrer. Sa mère a retrouvé sa fillette allongée, larmoie et du sang coulait entre ses jambes».
Suite à cela, la même proche n’est pas de cet avis «d’étouffer l’affaire». Apres s’être engagée à sensibiliser les parents de la victime, cette leader se réjouit du fait que ses efforts n’aient pas été vains. Car, après leur avoir expliqué, la fillette a pu bénéficier d’une prise en charge psychologique et gynécologique.
Suivi psychologique et gynécologique
Ses parents ont fini, selon la même source, par la faire consulter au Service d’écoute et voulaient également porter plainte. «Ils ont ensuite pu bénéficier d’une prise en charge de l’Unicef et de la Croix-Rouge française mais aussi l’argent que leur doit le docteur qui a consulté la fillette dans une clinique privée», fait-elle savoir en ajoutant que «la fillette aurait subi une sodomie. On lui a fait plusieurs points de sutures».
Plusieurs témoignages ont soutenu que «le violeur ne serait pas originaire de Domoni». Car, ils avaient remarqué la présence au quartier d’un jeune homme étranger quelques jours avant le viol, qui avait l’air suspect car il ne cessait de scruter les enfants en train de jouer. Au plus fort même de la crise de la Covid-19, «un homme aurait, selon cette proche de la fillette, violé plusieurs mineurs, toujours à Domoni». Mais il était de difficile de confirmer cette information..
Adabi Soilihi Natidja