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Viol et meurtre de la petite Echat I Plus aucun suspect dans le viseur de la justice

Viol et meurtre de la petite Echat I Plus aucun suspect dans le viseur de la justice

Société | -   Nourina Abdoul-Djabar

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Après des jours d’enquête tumultueuse et de spéculations enflammées, l’affaire Echat continue de susciter des interrogations. Au cœur de cette tragédie, la question lancinante demeure : qui est le suspect ?

 


Le dernier rebondissement en date de l’affaire du viol suivi du meurtre d’Echat binti Youssouf, c’est le relâchement du meilleur ami du père de la victime, jusqu’alors considéré comme le principal suspect. Pourtant, alors que cette libération a soulevé des espoirs de clarté, les ténèbres enveloppant cette affaire persistent, nourries par des déclarations troublantes et contradictoires émanant de différentes parties impliquées.


Le récit des événements, tel que présenté par le père d’Echat, Youssouf Mahadidhu, contredit vivement celui de sa fille aînée, Dayimati Binti Youssouf, ainsi que celui de l’ex-principal suspect présumé, Abdallah.

Ces divergences, minutieusement rapportées dans nos éditions précédentes, jettent un voile d’incertitude sur la vérité. Une des clés de cette énigme semble résider dans les circonstances entourant la présence d’Abdallah au domicile familial le jour fatidique. Alors que le père d’Echat affirme que son ami n’avait jamais franchi le seuil de sa maison auparavant, les déclarations d’Abdallah suggèrent le contraire.

Le vendredi 16 février, jour de la découverte macabre du corps de la petite fille de onze ans, des témoins affirment avoir vu Abdallah dans les environs aux premières lueurs de l’aube, avant même la mise au jour du drame. Cependant, selon le père, Abdallah n’a pas été averti du décès de la fillette jusqu’à ce qu’il soit découvert, un comportement qualifié de suspect par certains observateurs.

Un climat de suspicion entoure cette affaire

Pourtant, un élément semble plaider en faveur de l’alibi d’Abdallah : sa présence confirmée dans une autre région en compagnie du père d’Echat à l’heure présumée du crime, comme l’atteste un communiqué du procureur de la République, rendu public le mardi dernier. Cette preuve tangible a conduit à sa libération après quatre jours de garde à vue.

Rencontré le mercredi 21 février, Abdallah a maintenu sa version des faits, dépeignant une relation amicale avec la famille d’Echat et rejetant catégoriquement les accusations portées contre lui. Pourtant, les divergences persistantes entre les récits des différents protagonistes laissent planer le doute sur la véritable chronologie des événements.

Dans cette saga troublante, les réseaux sociaux ont joué un rôle amplificateur, en propageant rumeurs et conjectures, qui ont alimenté le climat de suspicion qui entoure cette affaire.

Pour l’instant, les autorités continuent leur enquête. Disons qu’elles sont confrontées à un dédale de versions contradictoires et de questions sans réponse. Alors que la communauté cherche toujours des réponses, une chose demeure certaine : tant que les zones d’ombre subsisteront, l’affaire Echat restera un mystère non résolu. Une tragédie qui continue de hanter la conscience collective.

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