Initiée par le directeur de la société d’imprimerie Graphica, Hamidou Mhoma, l’invitation à une réunion de concertation, qui s’est déroulée l’après-midi du vendredi 23 février dernier, a été chaleureusement accueillie par les médias, les résidents et même la famille endeuillée d’Echat, qui y a participé.
Un contrôle renforcé
Suite à cet événement, de nombreux hommes et femmes demandent que « justice soit rendue » dans cette affaire. Selon le directeur de la société Graphica, Hamidou Mhoma, qui a accueilli ses voisins dans la cour de son établissement, «depuis cet incident, nous travaillons à des mesures de prévention et de sécurité. Plusieurs réunions ont eu lieu en amont», a-t-il souligné lors de son discours d’ouverture.
C’était également l’occasion pour le grand chef du quartier, Hamadi Ibrahim, également connu sous le nom de Payié, de prendre la parole et de s’adresser aux adultes présents, pour leur rappeler que «des mesures strictes seront prises pour garantir la sécurité», que «chaque individu doit assumer sa responsabilité». «Avant de louer ou de vendre une propriété, locataires et propriétaires doivent prendre le temps de vérifier l’identité des personnes. Soyez vigilants. En ce qui concerne les parents, surveillez les fréquentations de vos enfants, car ils pourraient introduire des personnes mal intentionnées dans le quartier», a-t-il poursuivi, en exhortant également la justice et le gouvernement à «suivre l’exemple de nos voisins de Tanzanie dans leur lutte contre la délinquance, le viol et le vol», sans plus de détails.
Après plusieurs réunions, Mirhane Bourhane, un résident du quartier, a présenté les différentes propositions discutées en présence de la gendarmerie nationale, également invitée à la rencontre. « Nous souhaiterions la mise en place d’une police municipale dans le quartier. Ensuite, nous mettrons en place un comité de surveillance et de contrôle pour connaître les résidents, et tous ceux qui adoptent des comportements inacceptables tels que la consommation de drogue, l’alcoolisme, le vol, entre autres, seront priés de quitter le quartier», a rapporté l’ambassadeur. Pour rappel, le 16 février dernier, Echat, une fille âgée de 11 ans, a été enlevée, violée, assassinée puis jetée dans un réservoir d’eau en face de chez elle. Jusqu’à présent, la brigade de recherche de la gendarmerie n’a pu identifier l’auteur de ces crimes.
Le dernier suspect principal, qui se trouve être le meilleur ami du père de la victime et avait été placé en garde à vue pendant plusieurs jours, a finalement été libéré le lundi dernier, après avoir fourni un alibi, confirmé par le père de la victime.
