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Viol présumé à Dzahani la Tsidje | La Justice émet un mandat d’arrêt contre Foundi Mhamadi

Viol présumé à Dzahani la Tsidje | La Justice émet un mandat d’arrêt contre Foundi Mhamadi

Société | -

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Depuis 5 jours, la police n’a pas réussi à mettre la main sur ce maitre coranique. Une situation qui renforce la thèse d’une possible fuite vers les autres îles avant même que l’on ne se lance à sa recherche. Accusé d’agression sexuelle sur son élève de 12 ans, Fundi Mhamadi bénéficiait d’une liberté provisoire depuis le 28 juin.

 

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Le maître coranique, originaire de Dzahani La Tsidje, accusé d’agression sexuelle présumée sur une fillette de 12 ans est activement recherché d’après la police nationale. Foundi Mhamadi n’est toujours pas retrouvé. Exécutant un mandat d’arrêt émis par le parquet de Moroni, les hommes du commissaire Achkal Mohamed n’arrivent toujours pas à appréhender ce présumé violeur. Jusqu’à présent, il n’a pas encore été localisé. Un mandat d’arret a été lancé par la Justice. Parmi les motifs justifiant le lancement de cet avis de recherche,on retrouve le non-respect des conditions de sa mise en liberté.  A l’instar du pointage. Un relâchement provisoire qui risque d’être lourdement sanctionné une fois arrêté.

 

Plus désolant, ce foundi bénéficiait, depuis le 28 juin, contre l’avis du juge d’instruction, d’une liberté provisoire, lequel avait demandé le prolongement de son incarcération. En effet, pour le juge Ali Amane Abdallah qui s’est dessaisi du dossier depuis le jour où il l’a communiqué au parquet de la République, soit le 30 avril, "le maitre coranique devait être maintenu en détention". Se prononçant sur le sort de cet individu, le magistrat avait par ailleurs ordonné qu’il soit présenté devant le Tribunal correctionnel.

 

"Ce qui veut dire qu’après ses investigations, il y avait assez d’éléments renfonçant les accusations portées contre le foundi", déduisait l’avocat de la partie civile, Abdoulbastoi Moudjahidi. Mais la Chambre d’accusation, en échange d’une caution dont on ignore le montant, a autorisé sa libération le 23 juin. Cinq jours plus tard, le principal suspect est sorti de prison. Notons que cela faitpratiquement 22 jours que ce "présumé" violeur est libre de ses mouvements.

 

Un mandat d’arrêt depuis le 15 juillet

 

D’autant que le mandat d’arrêt ordonnant son arrestation et son réincarcération date du mardi 15 juillet. Par conséquent, "l’appréhension de ne pas pouvoir l’intercepter reste grande", estime la partie civile. D’ailleurs, l’Ong Hifadhu avait alerté sur les risques de voir Fundi Mhamadi quitter Ngazidja. Il aurait été aperçu à Moroni le lundi 14 juillet, d’après cette association qui lutte contre les violences faites aux enfants et aux femmes. Contacté hier lundi dans l’après-midi, le commissaire Achkal Mohamed affirmait que les policiers n’avaient pas encore pu l’appréhender.

 

Par ailleurs, une source de la gendarmerie nationale n’a pas caché son étonnement de constater que "leurs hommes ne soient pas associés" alors qu’ils détenaient des informations sur ce désormais "fugitif".  Alors que son institution a travaillé sur cette affaire dès le début.

 

"La révocation par la chambre d’accusation du contrôle judicaire du maître coranique est perçue par l’opinion et les défenseurs des droits des enfants et femmes victimes de violence comme un aveu", estime-ton du côté de la partie civile. Certains ne cachent pas leur exaspération et lancent un "médecin après la mort", ajoutant "que ce fundi ne sera pas interpellé de sitôt et pointant du doigt un acte de légèreté", en allusion à sa libération sous caution.

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