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Viol sur mineures et grossesse I Peut-on recourir à l’avortement pour préserver la santé de la mineure ?

Viol sur mineures et grossesse I Peut-on recourir à l’avortement pour préserver la santé de la mineure ?

Société | -

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Selon le conseiller du mufti de la République, Ali Ahamada, lorsqu’une mineure tombe enceinte des suites d’un viol -le cas de Wungoni- (Lire Al-watwan du jeudi 10 juin dernier), il serait préférable de faire recours à l’avortement. Car cette grossesse met en danger la vie de l’enfant qui la porte en plus des des séquelles psychologiques qu’elle peut développer.

 

Le viol de la mineure à Wungoni pose aujourd’hui la problématique de la grossesse confirmée par le gynécologue.L’avortement est interdit par principe mais qu’en est-il de la victime de 11 ans porte actuellement une grossesse d’un mois ? Le Dr Ahmed Abdou Chakour conseille «l’avortement». Selon lui, «quelle que soit la morphologie de l’enfant, tant qu’elle est mineure, porter un enfant pourrait lui être très risqué», admet le médecin.


Le conseiller du mufti de la République, Ali Ahamada, suggère à cet effet de «faire avorter la petite par crainte de mettre sa vie en danger», en évoquant aussi les troubles psychologiques que peuvent développer une enfant. Le conseiller du mufti de la République, communément appelé Fundi Ali Hadji, ajoute que «si la grossesse n’a pas encore atteint les cent-vingt jours, l’avortement peut se faire sans risques».

L’avis de Fundi Ali Hadji

Car, au cours de cette période, «l’insufflation de l’embryon qui s’accomplit après 120 jours n’a pas encore eue lieu». La religion tranche pour l’avortement si la grossesse pose problème à celle qui la porte, notamment si cette dernière est une mineure. Pour le juriste Antuf Bacar, il faut se référer au nouveau Code de la Santé, notamment la loi n°20-003/Au du 23 juin 2020 portant modification de la loi n°11-001/Au, promulguée par le décret n°20-092/Pr du 2 juillet 2020.

Cette loi dit qu’»avant ce code, l’avortement était uniquement autorisé pour des raisons thérapeutiques (sauver la vie de la femme qui serait menacée par la grossesse). Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui car, l’avortement est admise pour bien d’autres raisons, qui peuvent aussi bien concerner la santé de l’enfant à naître mais également de la santé psychologique de la mère».

Adabi Soilihi Natidja

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