Un logiciel dénommé «viol info» est mis à la disposition des services d’écoute des trois îles. Selon le concepteur, Abdallah Saïd Soilihi, ce logiciel facilitera le travail de collecte et d’enregistrement des cas de viols des mineurs, d’agressions et de violences contre les femmes et les enfants. «Il a pour but de faciliter le traitement et l’enregistrement des victimes de violence ou tout autre acte allant à l’encontre des droits de la femme et de l’enfant. Le logiciel va fournir des données et des statistiques mensuelles, trimestrielles et annuelles», a-t-il expliqué.

Plus encore, le coordinateur des services d’écoute, Papa Hassane, a indiqué que ce logiciel est capable d’identifier et suivre un récidiviste d’un acte de viol et d’agression, entre autres. Mais aussi, partager des informations sur les cas déjà traités ou en cours de traitement. «Pour les auteurs de crimes qui arrivent à s’échapper d’une île à une autre, le logiciel va faciliter le travail d’identification», fait-il savoir.

Outre cela, ce coordinateur a exprimé sa satisfaction, estimant que le logiciel constitue une grande étape dans le travail d’harmonisation des données des services d’écoute. Pour le coordinateur, avec ce logiciel, les antennes insulaires disposeront d’une plateforme nationale d’informations sur les viols et les violences contre les femmes et les enfants. «Avant, les services des îles pourraient enregistrer un même acte mais en le répertoriant différemment mais, grâce à ce logiciel, les centres auront les mêmes informations sur les actes commis sur le territoire national», a expliqué, de son côté, le délégué aux droits de l’Homme, Kassim Moegni.

Une formation de quatre jours

En effet, depuis mardi, des responsables et animateurs des services d’écoute de Ndzuani, de Mwali et de Ngazidja bénéficient d’une formation de quatre jours à l’hôtel Retaj. Cette formation est organisée par la Délégation générale aux droits de l’Homme. Ce projet de mise en place d’une base de données a été financé par l’Unicef depuis 2018.

Selon la représentante de l’Unicef présente à l’atelier, la formation va aboutir à une amélioration de la collecte de données sur les violences faites aux enfants et aux femmes. Au cours de son allocution, elle annoncera les chiffres du premier bulletin trimestriel de l’année 2020. Et selon elle, au cours du premier trimestre de l’année, 144 cas de violences ont été enregistrés dont 127 ayant touché les enfants.

Bahiya Soulayman

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