L’Agence comorienne de coopération internationale (Acci) a procédé, ce samedi à Mutsamudu, au lancement du site internet Shwabaha, une plateforme dédiée à la lutte contre les violences basées sur le genre (Vbg), à travers l’information sur l’actualité des Vbg dans la pays, la création d’un réseau d’interactions entre les acteurs concernés ainsi que la promotion du leadership de la jeunesse en faveur d’une sensibilisation accrue sur le sujet.
Avaient pris part à ce lancement plusieurs acteurs de la société civile et des jeunes scolaires, notamment les jeunes reporters formés par l’Unicef pour pratiquer un journalisme amateur axé sur des sujets de société, touchant notamment la jeunesse. La cérémonie a débuté par le mot de bienvenue du représentant du maire de Mtsamdu, suivi du discours du délégué à l’Education de l’île, qui représentait le gouverneur. S’en sont suivi, ensuite, une présentation de la plateforme, une discussion générale puis la projection d’une vidéo sur le concept de Vbg.
Dans son intervention, la directrice générale de l’Acci a détaillé ce projet, soutenu par plusieurs partenaires dont le Fonds des Nations unies pour la population (Unfpa) et le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef) : «La plateforme Shwabaha, développée par l’Acci, se veut être un outil de sensibilisation et de partage de connaissances qui permettra aux jeunes Comoriens d’être mieux informés et de mieux comprendre les questions relatives aux violences basées sur le genre, voire même de devenir des acteurs majeurs dans la lutte contre ce fléau», a expliqué Fatoumia Ali Bazi.
Shwabaha (opportunité, en français), devrait également permettre d’être mieux outillé du fait qu’il comporte plusieurs volets, notamment, un volet dédié à «l’échange d’interactions entre acteurs sur cette problématique», un volet «événements», un volet «documentation des accords internationaux et régionaux relatifs aux Vbg» et une rubrique sur les questions les plus fréquentes sur les Vbg.
Toujours selon sa directrice, l’Acci s’engager de «continuer à développer et à élargir cet outil dans l’objectif de lutter contre toute forme de discrimination, mais aussi d’en faire un repère incontournable pour la conscientisation des jeunes à travers des programmes de formation, ou encore en s’appuyant sur les différentes actions entreprises par l’Unicef».Une visite de la plateforme (shwabaha.org) permet déjà de connaître mieux les types de Vbg qui peuvent être physiques, sexuelles, psychologiques, économiques ou même culturelles en véhiculant, par exemple, des normes sociales ou parfois même législatives opprimant certaines catégories de personnes.Il faut savoir, à ce propos, que la notion même de «genre», jadis comprise comme étant basée uniquement sur le sexe, a évolué. C’est ainsi que, de nos jours, il désigne toutes les personnes rendues vulnérables par leur condition d’existence, soit le sexe, l’âge ou un handicap.