Le projet «Promouvoir la masculinité positive pour mettre fin aux violences faites aux femmes, aux enfants y compris ceux qui sont en situation de handicap» a été officiellement lancé le mardi 20 juin à Mde, en présence de représentants du ministère de la Santé, du Fonds des Nations unies pour la poluation (Unfpa) et de la Fédération des clubs anti-sida de Ngazidja, ou Fcas, association porteuse de cette initiative. Celle-ci vise à renforcer les capacités de 45 jeunes (dont 12 vivants avec un handicap, en tant que pairs éducateurs sur la sensibilisation et la prévention des violences basées sur le genre), et s’étend de mai 2023 à juin 2024.
Cofinancé par l’Unfpa et l’Agence australienne pour le développement international, Australia Aid, ce projet prévoit également la diffusion de messages-clés sur la violence basée sur le genre à travers 20 chaînes de radio et de télévision communautaires, ainsi que la fourniture de soins et de soutien à 70 survivants des Vbg au niveau du centre de la Fcas.
Le soutien du gouvernement comorien aux initiatives visant à promouvoir les femmes et les jeunes
Selon la Fcas, en 2021 le pays a enregistré 629 cas de violences basées sur le genre, dont 129 visant des femmes et des enfants âgés de 0 à 17 ans. Au premier trimestre 2022, 50 femmes de 18 ans et plus ont été enregistrées comme victimes. «Ces chiffres alarmants témoignent de l’ampleur croissante de ce fléau dans un pays comptant 800 000 habitants», s’est inquiété le président de la Fcas, Houssami Mohamed.
Toujours en marge de cette cérémonie, Ahmed Mohamed, le secrétaire général adjoint du ministère de la Santé, a réaffirmé le soutien du gouvernement comorien aux initiatives visant à promouvoir les femmes et les jeunes, en mettant l’accent sur l’éradication des violences basées sur le genre dans le pays. Selon lui, la situation des femmes et des filles comoriennes reste préoccupante, avec des mariages précoces voire forcés, du harcèlement en milieu scolaire et professionnel, ainsi que toutes les formes de violences physiques qui entravent l’égalité des genres.Dr Edith Boni-Ouattara, chef du bureau-pays de l’Unfpa, a quant à elle remercié le gouvernement australien pour son financement de trois projets similaires, axés sur la santé, les droits sexuels et reproductifs, ainsi que la prévention de la violence basée sur le genre. Katie Lalor, chef de mission adjointe, a souligné l’intérêt du gouvernement australien dans la lutte contre ce fléau, affirmant que l’autonomisation et la protection des femmes et des jeunes filles sont des priorités essentielles pour l’Australie.Le projet se déploiera à travers des actions de sensibilisation à Fomboni, Nyumakele, Mboude et Dimani.