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Violences basées sur le genre I Les données confirment une baisse des cas de violence physique

Violences basées sur le genre I Les données confirment une baisse des cas de violence physique

Société | -   Mhoudini Yahaya

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Les efforts menés depuis 2019 pour lutter contre les violences à l’égard des femmes et des filles ont été considérables, selon les acteurs impliqués dans cette lutte.

 

Mercredi 17 juillet dernier, une délégation des droits de l’homme a organisé une réunion de concertation et d’information sur les cas de violences faites aux femmes, filles et mineurs, dans la salle de conférence du ministère de la Santé. Cette réunion a vu la participation des responsables de la brigade des mineurs, de la police nationale, de la Commission nationale des droits de l’homme (Cndhl), ainsi que de l’Unicef. Les acteurs ont profité de cette occasion pour rendre publiques des données statistiques témoignant d’une baisse significative de ce fléau.


En effet, les efforts déployés depuis 2019 pour lutter contre les violences à l’égard des femmes et des filles ont été considérables, à en croire les acteurs impliqués. Ils ont notamment mentionné l’amélioration du cadre légal, la prise en charge holistique des victimes, la mise en place de comités de veille et d’alerte contre les Violences basées sur le genre (Vbg), ainsi que des centres d’écoute, la formation et la sensibilisation des acteurs clés et des adolescents, y compris sur la masculinité positive.
Il faut noter que l’État a mis en place sept structures d’accueil et de prise en charge holistique dans les trois îles, dont trois à Ngazidja, deux à Mwali et deux à Ndzuani. Au cours des dix dernières années, il y a eu un recul énorme des violences physiques faites aux femmes, passant de 29 % en 2012 à 2,3 % en 2022, selon les données statistiques. Le cumul des cas de violences sur les trois dernières années (2020-2022) s’élève à 2150 cas, dont 50,2 % de violences sexuelles, 30,1 % de violences économiques et 9,9 % de violences physiques.

Des sanctions sévères

Le délégué aux droits de l’homme, Youssouf Ismaël, a profité de cette réunion pour remercier les efforts fournis par le gouvernement comorien et ses partenaires, notamment l’Unicef et Koica, qui soutiennent financièrement les services d’écoute. «Tous les acteurs sont satisfaits de ces résultats et plaident pour la poursuite de la campagne de sensibilisation. Il y a certains défis que nous devons discuter avec les autorités judiciaires pour que les sanctions soient exemplaires afin que personne n’ose commettre de tels actes», a-t-il déclaré.


De son côté, Zainabou Abdoulhamid, officier à la brigade des mineurs, s’est dite satisfaite de constater qu’il y a aujourd’hui une certaine volonté de dénoncer ces actes, ce qui est encourageant et incite les victimes à aller dans ce sens, car c’est le seul moyen de combattre ce fléau. «Mais il ne suffit pas de dénoncer, il faut aussi qu’il y ait un suivi de la part des autorités judiciaires. Des agresseurs sexuels peuvent cependant être relâchés seulement après quelques jours de garde à vue, et c’est vraiment désolant», a-t-elle expliqué.

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