Une équipe de l’Association comorienne pour le bien-être de la famille (Ascobef) s’est rendue à Ndzuani depuis le jeudi 26 janvier dernier, pour une tournée de sensibilisation sur les violences basées sur le genre et une consultation pour le dépistage du Vih/Sida, de la glycémie et de l’hypertension artérielle.
Après la consultation médicale, les médicaments sont distribués gratuitement selon le stock disponible et le besoin des patients. Les dernières statistiques sur les violences basées sur le genre font état de cas en augmentation à Ndzuani
C’est à Barakani, dans la commune de Wani, la 5e localité visitée, qu’a eu lieu une séance de formation, ce jeudi, après respectivement les villages de Maynasini, Hajoho, Vassy et Koni Djodjo. «Ces activités sont financées par le fonds canadien. Nous sommes venus faire une consultation et échanger sur des questions importantes de la société actuelle. Nous sensibilisons sur la violence parce que c’est un acte banalisé dans nos foyers. Il faut toute une éducation pour que les gens comprennent les impacts des violences. Les parents doivent savoir suivre la vie sociale et éducative des enfants pour prévenir toute forme de violence qui peut venir de dehors», fait savoir, le secrétaire général de l’association, Ahmed Rhoksam.
Il ajoute : «nous avons sensibilisé des communautés qui sont plus touchées par la violence. Il y a eu une forte mobilisation, une participation et une contribution de la part des 5 villages touchés. L’idée n’étant pas de les sensibiliser, mais de les inciter à devenir des ambassadeurs de la lutte contre les violences basées sur le genre. Aujourd’hui, le plus dure reste à faire car il s’agit de dénoncer des coupables. La mobilisation des différentes ressources a fait que le service d’écoute dispose de médecins, d’avocats et de psychologues qui prennent en charge gratuitement les victimes».
Une prise en charge gratuite des victimes
Le commissariat en charge du genre ainsi que de nombreuses organisations nationales appellent les victimes à briser le silence, à dénoncer les agresseurs et à porter les affaires devant la justice.Pour sa part, Amina Mhadji, habitante de Barakani, a apprécié le déplacement de l’Ascobef jusqu’à la localité. «Avec tout ce que nous entendons, c’est bien que des personnes s’intéressent à la situation actuelle. C’est une bonne chose que cette association soit venue. J’ai pu être consultée. J’ai fait une série de tests gratuits. Nous avons appris beaucoup de choses», lance une habitante du village. L’Ascobef appuie depuis des décennies des programmes de soutien à la population grâce à des fonds mobilisés en grande partie par des structures internationales qui militent pour les mêmes causes.