L’avocat de «l’association Faina» qui dit vouloir œuvrer pour la protection de l’enfant comorien contre les violences basées sur le genre, s’est rendu à Mwali pour une semaine pour un état des lieux du phénomène. Me Idrisse Mze Mogne fait une conclusion sèche sur la situation des violences présumées faites sur les mineures. «Etonnante», a-t-il introduit au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue au New Mumbai restaurant à Moroni, vendredi dernier.Le jeune avocat fait savoir qu’il s’était rendu sur l’île pour se renseigner sur le cas des «trois petites filles violées en une semaine par le même homme». Mais, «sur place, j’ai pris acte de plusieurs cas similaires», dit-il avec amertume.
Il poursuit : «alors que l’on me racontait ce qui est arrivé à ces fillettes, j’ai entendu parler de 15 jeunes garçons aux âgés entre 9 et 14 ans violés par le surveillant d’une école se trouvant à Ama oet qui peut héberger certains élèves».Me Idrisse Mze Mogne dit avoir été «choqué» par le silence de certaine familles des victimes car seules six sur les quinze familles auraient porté plainte. A l’entendre, «la dénonciation des familles des victimes permettra de lutter contre les violences sur les mineurs».
L’avocat de l’association Faina reviendra sur «l’histoire de deux jeunes jumelles enceintées par le même homme, mais leur père biologique refuse de porter plainte». Il souhaite garder le silence. Car, selon ce père cité par l’avocat, «dénoncer ce qui est arrivé à ses enfants, c’est les exposer».
Me Idrisse Mze Mogne interpelle les familles et les parents des enfants victimes de viol à se révolter en brisant le silence et en mettant fin aux arrangements à l’amiable.
Car «on peut trouver un terrain d’entente si on nous vole un âne, un cabri ou une parcelle de terrain. Mais le viol de nos enfants n’est pas négociable», a déclaré Me Idrisse en martelant «le silence est l’ennemi de la justice».
Adabi Soilihi Natidja