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Violences basées sur le genre I Plus de 438 millions de francs mobilisés pour faire face au fléau

Violences basées sur le genre I Plus de 438 millions de francs mobilisés pour faire face au fléau

Société | -

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Le projet de prévention de toutes les formes de violences basées sur le genre et leurs conséquences en Union des Comores, porté par le gouvernement comorien et financé par un Fonds de solidarité du ministère français des Affaires étrangères, a été lancé ce mardi au Golden Tulip. La ministre de la Santé, Loub Yacout, a tenu à remercier les initiateurs d’un tel projet, “une si noble cause” qui devrait “mobiliser tout le monde”.

 

Le ministère de la Santé, de la Solidarité, de la Protection sociale et de la Promotion du genre, l’ambassadrice de France en Union des Comores et en collaboration avec l’Unicef et la Croix rouge française, ont lancé hier mardi un projet portant sur la “prévention de toutes les formes de violences basées sur le Genre et leurs conséquences en Union des Comores”.

Le projet, financé à hauteur de 438 millions de francs, a été mis en place en juillet 2020 et devrait prendre fin en décembre 2021. Les principaux objectifs du projet sont : “l’appui des autorités et organisations de la société civile pour renforcer la prévention contre les violences faites aux femmes et aux mineurs” et “limiter les conséquences des violences basées sur le genre en assurant notamment la prise en charge médicale, psychologique et juridiques des victimes”. Présente au lancement de l’atelier, l’ambassadrice de France, Bassa-Mazzoni Jacqueline, a réitéré “l’engagement de la France dans la lutte contre les violences faites aux enfants et aux femmes aux côtés des acteurs nationaux”,


“Les violences subies par les femmes constituent l’une des violences des droits de l’homme les plus répandues dans le monde”, a-t-elle regretté tout en soulignant “les chiffres inquiétants et alarmants de la violence envers les femmes et les enfants aux Comores”. “Une femme sur trois subirait des agressions physiques verbales et ou sexuelles. Il y a quelques semaines, la présidente de la Commission des droits de l’Homme a remis au chef de l’Etat, Azali Athoumani un rapport, dans lequel, on peut constater que sur 307 détenus dans les prisons comoriennes 167, soit 54%, ont été incarcérés pour des actes de viol et agressions sexuelles sur mineurs”, a ajouté la diplomate française.


La ministre de la Santé, Loub Yacout, a tenu à remercier les initiateurs d’un tel projet, “une si noble cause” qui devrait “mobiliser tout le monde”.
Elle a, entre autres, cité les différentes formes de violences auxquelles sont victimes les femmes comoriennes à savoir les violences sexuelles, socio-économiques, culturelles liées à des pratiques sociales rétrogrades, sexistes et la dégradation des conditions de vie, enfin les violences domestiques.


La ministre s’est ensuite exprimée sur l’état psychologique des victimes, des victimes souvent bafouées dans leur dignité et le plus souvent réduites au silence.
“J’aimerais à cet instant avoir une pensée à toutes les victimes de violence et les exhorter à rompre le silence à se confier et à libérer la parole”, a-t-elle dit, appelant à “combattre la violence depuis sa racine dès le jeune âge au moment de l’éducation”.

Hissane Mhoma

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