Une conférence débat axée sur la lutte contre les violences à l’égard des femmes et des enfants, s’est tenue lundi 17 janvier 2022, à l’hôtel Retaj. Les conférenciers ont presenté un recueil des textes relatifs à la protection de l’enfant et de la femme. Il s’agit d’une initiative de la Direction générale des affaires sociales, en collaboration avec l’Unicef, la préfecture du centre et sous le patronage du Commissariat national à la solidarité, à la protection sociale et à la promotion du genre.
Ladite conférence s’inscrit dans le cadre du programme d’activités de la Direction générale des affaires sociales, lancé le 18 décembre dernier et portant sur la campagne de lutte contre les violences à l’égard des femmes et des enfants.Ce nouveau recueil, regroupant les textes nationaux et internationaux traitant sur les Vbg, devrait être accessible à tout un chacun, de par son caractère non volumineux, contrairement à la première édition parue en 2009.
Mettre ces lois en application
Le préfet du centre, Salim Mohamed Soilih, souligne que «le plus dur n’est pas de voter les lois mais de les mettre en application». C’est dans l’application et le respect de ces lois que le pays allait donner un sens à cette sensibilisation. Ainsi, «les maires, les préfets, les cadis et les ulémas, doivent, dans leurs communes respectives, servir de relais pour que toute la population s’imprègne de ces lois, histoire d’en finir avec ce fléau», a déclaré le directeur général des Affaires sociales en charge des droits de l’enfant de Ngazidja, Ahmed Saïd Ahmed.
Pour Me Azad Mze, acteur majeur dans la conception du recueil, «les enfants et les femmes ont des droits et nous devons faire corps pour qu’ils puissent pleinement en jouir». L’avocat cite, entre autres, «la nécessité d’enregistrer l’enfant à la préfecture les 15 jours suivant sa naissance, éviter les mariages chez les mineurs qu’importe la cause, assurer, pour les femmes, la pension après le divorce et ne les répudier que devant un Kadi, car il y’en a qui partent sans laisser de nouvelles».
Pour venir à bout de ce phénomène, plusieurs solutions ont été proposées. Pour Hafsoiti Soidik, représentante du ministère de l’Education et responsable de la petite enfance, «il faudrait commencer par stopper les violences inter-infantiles présentes en milieu scolaire et mettre un service de santé scolaire et protéger davantage, les enfants handicapés victimes de moqueries». A l’instar du notable Ibouroi Said, le maire de Bambao ya dju, Zainoudine Ahamada estime que seule la justice peut mettre fin à ces violences.Pour l’élu, «il faut que la justice mette fin à son laxisme et réprimande sévèrement les coupables de crimes légalement constitués».
Housni Hassani, stagiaire