Une nouvelle base de données a été mise en place pour la collecte, l’enregistrement et l’archivage des cas de Violences basées sur le genre (Vbg). Elle vise principalement à faciliter le travail des agents des services d’écoute et de prise en charge des femmes et enfants victimes de maltraitances, ainsi que ceux de la délégation aux droits de l’homme.
Une présentation de cette base de données a eu lieu en fin d’après-midi du jeudi 19 octobre dernier au siège de l’Unicef à Moroni Hamramba. Conçue par une société privée, Iscreen-Sarlu, celle-ci devrait simplifier l’accessibilité à l’enregistrement et à la collecte des informations pour les agents des services d’écoute, tout en favorisant la remontée des informations, selon le coordinateur desdits services, Papa Hassane.
L’accès de certains utilisateurs à certaines informations
L’idée d’équiper les services d’écoute d’une nouvelle base de données accessible au quotidien dans toutes les régions des îles remonte à 2018. Elle a été élaborée en moins de trois mois par des informaticiens locaux. « Cette nouvelle base sera accessible en permanence et pourra fonctionner sur les smartphones, même en l’absence de connexion internet », a expliqué Papa Hassane.
Elle dispose d’une fonctionnalité privilégiée qui restreint l’accès de certains utilisateurs à certaines informations. Ainsi, une fois les informations enregistrées lors de la première étape, seuls les responsables des services d’écoute auront accès aux étapes suivantes pour l’analyse.
En fin de compte, les responsables de la délégation aux droits de l’homme seront chargés de rassembler toutes les informations en vue de l’élaboration des bulletins trimestriels contenant les cas de violences. Désormais, ces bulletins seront générés automatiquement en fonction des données enregistrées. Ils incluront des cartes indiquant la date et le lieu de chaque incident.
Cette nouvelle base de données offre une grande simplicité d’utilisation, avec des graphiques et des tableaux contenant des indications permettant d’identifier les régions connaissant une augmentation des cas. « Il n’est plus nécessaire de rédiger de longs textes, il suffit de cocher les cases appropriées pour chaque acteur et victime parmi les 5 types de violences », a expliqué le concepteur de la plate-forme, Said Mohamed Mroivili.