Une réunion d’information et d’échanges avec les acteurs étatiques et associatifs de la région d’Itsandra-Hamanvu a eu lieu samedi à la préfecture de Ntsudjini sous le patronage du commissariat national à la solidarité, à la protection sociale et à la promotion du genre, de la direction générale des affaires sociales de Ngazidja avec l’appui de l’Unicef. Elle a avait pour but de réunir tous les leaders d’opinion de chaque préfecture pour venir s’imprégner et s’informer sur les textes des lois relatifs à la protection des enfants et des femmes.
La réunion a vu la présence du préfet de la région, des maires, des cadis, des hatub, des directeurs des districts sanitaires, des responsables des Cipr, des chefs de villages ou encore des directeurs d’écoles. Le préfet d’Itsandra-Hamanvu, Said Djaé Karihila a tenu d’abord à remercier le gouvernement et le chef de l’Etat, Azali Assoumani. « Je tiens aussi à remercier l’Unicef pour tous ses efforts, le commissariat au genre et tous ceux qui nous accompagnent afin de faire disparaitre toute violence à l’égard de la femme mais aussi de l’enfant », a déclaré Said Djaé Karihila.
Le directeur des affaires sociales, chargé des droits de l’enfant à Ngazidja, Ahamed Said Ahamed, s’est quant à lui réjoui d’annoncer que « tout ce beau monde ici présent va jouer un rôle de relais pour sensibiliser la population dans les différentes communes en matière de protection des femmes et des enfants». De son côté, l’avocat et consultant, Mze Azad, a profité de l’occasion pour mettre en avant la publication du recueil des textes internationaux mais aussi nationaux portant protection des enfants et des femmes qui a pour ambition de mettre à la disposition des acteurs de la protection des enfants et des femmes et de la population.
«C’est un outil de travail qui leur permet d’accéder facilement aux textes fondamentaux qui traitent de la question de la protection de ces catégories vulnérables contre les violences. Il fait suite à une première compilation réalisée en 2009 avec l’appui de l’Unicef et du Pnud », dit-il. A la différence de la première compilation qui était générale et qui portait sur les droits de l’enfant et de la femme, celle-ci est conçue de manière synthétique sans pour autant que l’essentiel soit sacrifiée et de manière à faciliter sa large diffusion et son usage quotidien.
Elle concerne essentiellement les textes relatifs à la prévention et à la lutte contre les violences contre les enfants et les femmes.Il s’agit, entres autres, de l’exploitation y compris l’exploitation sexuelle à des fins commerciales et les mauvais traitements infligés aux enfants et aux femmes, la traite et le travail des enfants et les pratiques traditionnelles préjudiciables, comme le mariage des mineurs. La directrice de l’intégration du genre dans le développement au commissariat du genre, Warida Housseine, pense que pour lutter contre les violences faites aux enfants, le dialogue et le partage entre l’enfant et les parents doivent être privilégiés. Selon elle, « on ne voit pas de nos jours ce lien entre l’enfant et ses parents, ce qui est regrettable ».
A noter que le travail de compilation a été rendu possible grâce aux apports de la France à travers le projet de prévention de toutes formes de violences basées sur le genre et leurs conséquences en Union des Comores financé par le Fonds de solidarité pour les projets innovants (Fspi), mis en œuvre par l’Unicef et la Croix rouge française.
Mhoudini Yahaya
