À Moroni, comme dans d’autres capitales du monde, des militants issus de plusieurs Ong ont marché ce lundi 25 novembre, du lycée Saïd Mohamed Cheikh à la Place de l’Indépendance, pour marquer la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes.Soutenus par la ministre du Genre, Fatima Ahamada, et la commissaire générale au Plan, Najda Saïd Abdallah, l’organisation non gouvernementale «Hifadhui» et d’autres militantes ont organisé cette marche pacifique pour sensibiliser l’opinion sur ces formes de violences à l’égard des femmes.
Proclamée par l’Assemblée générale des Nations unies, cette journée vise à promouvoir le principe d’égalité entre les femmes et les hommes, tout en œuvrant à l’amélioration des conditions de vie des femmes dans le monde, notamment en combattant l’exploitation, le harcèlement et les violences sexuelles.«Ce n’est pas une journée exclusivement réservée aux femmes, mais à tout le monde. Elle symbolise la lutte contre les violences et les abus sexuels faits aux femmes et aux enfants. Se réunir aujourd’hui, c’est sensibiliser, et nous remercions le gouvernement pour ses efforts visant à éradiquer toute forme de violence», a déclaré Fatima Ahamada, ministre en charge de la Promotion du Genre.
Des progrès…
Elle a insisté sur la mobilisation générale en faveur de ce combat. «Les actes de viols et d’abus physiques ne cessent d’augmenter. C’est pourquoi il est essentiel que chaque citoyen s’engage, car les femmes et les enfants sont des piliers du développement et l’avenir de notre pays », a-t-elle ajouté.De son côté, Rahamatou Goulam, présidente d’honneur de l’Ong « Hifadhui », a estimé urgent de passer du discours aux actions concrètes pour éradiquer ces violences. «Il est temps de traduire nos paroles en actes. Cette journée est aussi un cri d’alarme. Plusieurs professionnels travaillant dans des bureaux se sont volontairement joints à nous, et c’est exactement ce que tout le monde devrait faire pour soutenir cette cause», a-t-elle affirmé.
Pour cette militante chevronnée, les fruits de ce combat commencent à se faire sentir. Plusieurs avancèes marquent un tournant en faveur des droits des femmes. «La création d’un ministère du Genre est le résultat d’un combat de revendication mené durant 15 ans. C’est une lutte qui concerne tous les citoyens, sans exception», a-t-elle rappelé. Elle a également insisté sur l’importance de la sensibilisation en affirmant : «Continuons à militer sans relâche pour sensibiliser, car c’est un moyen essentiel pour protéger les enfants contre les abus sexuels, les séquestrations et les enlèvements».