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Violences intrafamiliales I Formation sur la conduite d’enquêtes et constitution de procédures

Violences intrafamiliales I Formation sur la conduite d’enquêtes et constitution de procédures

Société | -   Adabi Soilihi Natidja

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Elle consiste à outiller les futurs enquêteurs de tout ce qui est nécessaire pour être en capacité de conduire efficacement les enquêtes qui permettront demain aux juges d’instruction et au procureur de la République d’avoir la matière nécessaire pouvant condamner l’auteur des faits.

 

Le quartier général de la gendarmerie nationale abrite depuis hier lundi 7 octobre un atelier de formation sur la conduite d’enquêtes et la constitution d’une procédure dans le cadre des violences intrafamiliales. Prévue pour toute la semaine, cette formation est animée par deux experts venus de la Réunion et de Mayotte pour renforcer les capacités des bénéficiaires qui sont des militaires de la gendarmerie, des fonctionnaires de la police nationale et des magistrats des parquets et tribunaux pour ce qui est de la prise en charge des victimes de maltraitance intrafamiliale, de son audition jusqu’à la fin de l’enquête.


Elle est appuyée par l’ambassade de France aux Comores et l’Union européenne à travers le projet Shawiri. A l’occasion, le commandant de la gendarmerie nationale, le colonel Tackfine Ahmed, a tenu à préciser qu’il ne s’agit pas de la première fois que pareil atelier est organisé à la gendarmerie nationale, soulignant la spécificité de celle qui prendra fin le vendredi 11 octobre.

Renforcer la vigilance

«Elle revêt une importance capitale du fait que les précédents étaient une forme de sensibilisation qui consistaient à amener les futurs enquêteurs à appréhender le phénomène de violences intrafamiliale. Celle-ci par contre vise la prise en charge de la victime, son audition et la conduite de l’enquête. Cependant, il est très important de rappeler qu’une procédure avant de parvenir au procureur doit contenir des preuves alléguées.

Donner les outils nécessaires aux enquêteurs pour justement être en capacité de conduire efficacement les enquêtes qui permettront demain aux juges d’instruction et au procureur de la République d’avoir la matière nécessaire pouvant condamner l’auteur des faits», a-t-il expliqué. Selon lui, «les violences faites aux femmes et aux enfants sont devenues une cause nationale nécessitant l’implication de tout un chacun pour en venir à bout. Selon les statistiques, ces actes ont diminué dans le pays. Ce à quoi je ne crois pas trop en tant que commandant de la gendarmerie», appelant ainsi à renforcer la vigilance.


Pour sa part, l’attaché à la sécurité auprès de l’ambassade de France à Moroni, le colonel Eric Panloup, a salué l’engagement des autorités comoriennes qui s’impliquent dans la lutte contre les violences intrafamiliales tenant compte du fait que les victimes sont souvent laissées au bord du chemin, abandonnés à leur sort, ou, bénéficiaires d’une prise en charge inadaptée. Il s’est réjoui du fait que cette réalité n’est pas encore aux Comores car la gendarmerie, la police, les associations, les médecins et magistrats font leur maximum pour leur garantir la meilleure protection.


D’autres formations suivront selon lui et concerneront les risques psychologiques et le stress post-traumatique des victimes et sur l’accompagnement et le suivi des victimes. Le procureur a exprimé l’engagement du parquet à accompagner toute initiative visant à réduire les actes de violences faites aux femmes et aux enfants.

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