Elle était âgée de 9 ans lorsque les faits ont commencé, aujourd’hui elle en a 12. Tout se déroule dans une localité de la région d’Itsandra. Deux hommes dont l’un est âgée de 73 ans, l’autre, un responsable de la police municipale d’Itsandra, âgé de 36 ans sont suspectés d’avoir violés la petite fille. L’affaire a éclaté le lundi 18 novembre. Les deux hommes sont entre les mains de la justice, selon nos informations.
« Attouchements et viols »
Les abus auraient été signalés pour la première fois par la fillette à sa famille à l’égard du vieux, d’après le chef de la Brigade des mœurs et des mineurs, Daroueche Ben Amadi. Cependant, aucune action immédiate n’a été entreprise. « Les parents avaient simplement averti le vieux », dit-il. Ce n’est qu’après de nouvelles révélations faites par les petits-enfants du vieux qui ont assisté à une scène que le dépôt d’une plainte a été portée devant les autorités par les parents.
Selon les premiers éléments de l’enquête, le suspect de 73 ans aurait profité de la proximité entre sa famille et celle de la victime. La fillette jouait régulièrement avec ses petits-enfants lorsqu’il lui faisait « des attouchements sur les parties intimes ». De son côté, le second suspect, un responsable de police municipale âgé de 36 ans, intervenait en tant que professeur particulier et aurait également « profité de cette position de confiance pour la violer », selon nos sources. Ce dernier aurait reconnu les faits devant les autorités contrairement au vieux qui aurait reconnu « juste les accusations d’attouchements ». Pourtant, la victime les accuse tous les deux « d’attouchements et de viol (vaginal et anal) ».
Le brigadier tend à rappeler l’importance de la vigilance parentale. « Les parents doivent être attentifs à l’environnement de leurs enfants, y compris à l’école ou dans les activités extrascolaires. Et surtout être à l’écoute, quand votre enfant vous alerte, adressez-vous directement aux autorités compétentes », souligne-t-il. Et aux médecins, il leur suggère ceci : « Au cours des examens ne vous basez pas que sur une seule partie du corps, consultez-les deux ».
La police Nationale a également révélé que, ces trois derniers mois, 12 cas confirmés, similaires, ont été enregistrés rien qu’à la brigade des mœurs et mineurs. Certains dossiers restent en cours d’instruction. L’affaire a été renvoyée au parquet, les deux suspects sont en garde à vue à la prison de Moroni. La justice poursuit les investigations.
