Organisée conjointement par la gendarmerie nationale, le ministère de la Justice et le Programme d’assistance technique et d’échange d’informations de l’Ue, Taiex, la formation destinée aux agents de la Police nationale, de la Gendarmerie nationale et aux membres de la société civile a pris fin vendredi dernier en présence du secrétaire général du ministère de la Justice, du substitut du procureur, de la représentante du chef de bureau de l’Union européenne aux Comores et du secrétaire général de l’association « Mwana tsi wa Mdzima ».
Elle avait pour but de renforcer les capacités opérationnelles, de doter les participants de toutes les compétences nécessaires et les techniques les mieux adaptées à la prise en charge, à la conduite des auditions, à l’identification des éléments traumatiques et à la mise en œuvre d’un système de protection au profit des mineurs victimes et/ou témoins d’abus et de violences diverses dont les violences sexuelles. «La violence faite aux mineurs reste l’un des domaines dans lesquels une collaboration soutenue est absolument nécessaire, si nous voulons enrayer la menace croissante qui pèse sur cette catégorie de population vulnérable», a d’abord abordé le commandant de la gendarmerie, Ramadani Mdahoma. «Les enseignements dispensés au cours de cette formation, ajoutés à ceux que vous avez reçus dans les sessions précédentes devraient vous permettre non seulement de recueillir la parole de l’enfant victime dans les meilleures conditions pour lui et pour l’enquête, mais aussi de relever le défi de la prise en charge des enfants victimes de violences sexuelles en améliorant leur prise en charge», a-t-il ajouté.
Une seconde session à l’étude
Le commandant de la gendarmerie a tenu à réitérer ses vifs remerciements aux autorités de l’Ue et à l’ambassade de France aux Comores, pour avoir contribué à la mise en œuvre de ce projet, avant de solliciter les partenaires financiers et technique dont le projet Taiex à appuyer d’autres activités visant l’outillage des professionnels pour conforter leurs pratiques en matière de prévention et de repérage pour mieux protéger les enfants.
Pour sa part, le secrétaire général du ministère de la Justice a déclaré que les autorités judiciaires ont mis la lutte contre les violences commises sur les mineurs au premier plan de leurs priorités. «Nous disposons aujourd’hui de plusieurs outils opérationnels, notamment le centre d’audition des mineurs basé à la gendarmerie et nous devons nous en servir de manière efficace», a recommandé Sinani Abdallah. De son côté, l’attaché de sécurité intérieur au niveau de l’ambassade de France, Eric Panloup a fait savoir que l’ambassade, qui s’est vraiment investi pour offrir cette salle d’audition à la gendarmerie, compte ouvrir d’ autres à Ndzuani et Mwali. «Le projet Taiex prend fin mais dès ce dimanche, nous allons entamer une seconde session pour vous permettre de mieux appréhender les mécanismes et les connaissances sur ce sujet ô combien important», a-t-il promis.
L’une des bénéficiaires de cette formation, le maréchal des logis, Thamarati Mze Mbaba, explique que «tout s’est bien passé et j’ai beaucoup appris surtout sur la prise en charge d’un enfant victime. J’ai appris comment procéder aux auditions et la manière d’ aborder l’enfant quel que soit son âge. J’ai beaucoup confiance en moi après cette formation»
