La Commission nationale des droits de l’Homme et des libertés (Cndhl) s’est dite profondément préoccupée en apprenant la libération des personnes condamnées pour agression sexuelle et demande aux autorités compétentes de rectifier cette erreur. La présidente de l’institution, Sittou Raghadat Mohamed, a d’abord fait savoir que «la libération des prisonniers est une bonne nouvelle pour nous surtout que nous avons toujours milité pour le désengorgement des prisons. Toutefois, nous condamnons fermement la libération des violeurs et des agresseurs sexuels».
En effet, l’arrêté portant mise en liberté conditionnelle de certains condamnés a visé les détenus de bonne conduite ayant purgé la moitié de leur peine. Il ne concernait pas les personnes condamnées pour les faits de meurtre, d’assassinats, de détournement des biens publics ou de viols. «La Cndhl appelle les autorités compétentes à procéder à une autre mesure de clémence pour libérer d’autres détenus, mais cette fois avec plus de vigilance», note encore le communiqué.
La Cndhl a salué la décision et les mesures prises par le gouvernement pour le désengorgement des maisons d’arrêt des îles de l’archipel. A noter que le désengorgement s’est déjà effectué dans les prisons de Moroni et de Koki à Ndzuani. «Celui de Mwali va intervenir dans les prochains jours », peut-on lire dans le communiqué.
«Nous avons récemment visité la prison à Mwali et les conditions sont à déplorer. Trois prisonniers sur un matelas c’est vraiment insupportable et je pense que le désengorgement de cette prison et l’amélioration des conditions carcérales seront les bienvenus. C’est l’une de nos préoccupations majeures», a déclaré la présidente de la Cndhl, Sittou Raghadat Mohamed avec qui nous avons échangé au téléphone.